Le stress hydrique qui perdure depuis plus le mois de mars de cette année inquiète de plus en plus les agriculteurs de la wilaya de Tlemcen.
Le spectre de la sécheresse compromet la campagne labours-semailles qui a connu des retards par rapport à l’année précédente. Il est toujours attendu l’emblavement de plus de 250.000 hectares mais la situation est devenue très préoccupante et a plongé les agriculteurs dans un pari risqué, tant les incertitudes sont grandissantes quant au devenir de la saison agricole 2017/2018.
«Il est impossible d’ensemencer les terres actuellement, car elles sont sèches en profondeur. Cela engendrera une perte des semences par étouffement. On attend des chutes de pluies pour procéder à une telle opération», affirment les agriculteurs spécialisés dans la céréaliculture. «Ceux qui ont entamé précocement l’ensemencement de leurs terres sont contraints de procéder de nouveau à cette opération», indiquent-ils, et de souligner «que cela représente une perte sèche de plusieurs millions de dinars».
C’est, donc, toute la problématique d’une agriculture tributaire de la pluviométrie qui est posée et celle de l’irrigation des aléas des conditions climatiques.
Toujours est-il, la mobilisation des ressources hydriques est aussi dépendante des caprices de la pluviométrie. C’est un cycle intégré. Cette approche est intimement liée aux ressources hydriques mobilisables et aux moyens techniques de développement d’une agriculture moderne indépendante.
A Tlemcen, par exemple, tous les barrages hydrauliques sont à plat, et leur étiage est de plus en plus inquiétant pour les cultures irriguées.
Il est vrai que le dessalement d’eau de mer offre à la wilaya une sécurité en AEP mais ces stations de traitement, à savoir celles de Souk Tleta et Honaïne, connaissent des arrêts et des pannes périodiques. Si la sécheresse perdure, c’est toute l’alimentation en eau potable qui se posera pour l’ensemble de la wilaya de Tlemcen, qui dispose de 5 barrages hydrauliques et de plus d’une trentaine de forages destinés au renforcement de l’AEP, notamment dans les communes rurales et les zones éparses. Face à cette situation inquiétante, il est procédé actuellement à un rationnement de la distribution de l’eau potable.
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Posté Le : 17/10/2017
Posté par : patrimoinealgerie
Ecrit par : B. Soufi