La concurrence illégale et déloyale que subissent les entreprises publiques n'est pas seulement à l'origine des difficultés économiques qui les asphyxient mais constitue aussi un danger réel sur la santé du consommateur.
C'est ce qui ressort de la journée d'étude sur le sel iodé de qualité alimentaire, organisée par ENASEL à la bibliothèque centrale IMAMA de l'université de Tlemcen. Tous les communicants s'accordent à dire que lorsque l'apport en iode est trop faible, la glande thyroïde s'hypertrophie, c'est le goitre. La carence en iode est aussi à l'origine des débilités mentales appelées crétinisme endémique. Il est donc question de l'utilisation de sel iodé comme moyen sûr, peu coûteux et efficace pour combattre les troubles dus à la carence en iode. Dans ce contexte, la vente de sel iodé pour la prévention de la carence en iode a été rendue obligatoire par le décret 90-04du 20/01/1990. La détermination du taux doit faire l'objet d'un contrôle renforcé. Cependant, une enquête spécifique sur la conformité du sel alimentaire, effectuée par les services du ministère du commerce, dans la wilaya de Tlemcen, a permis d'identifier 19 marques de sel, mises sur le marché.Les analyses effectuées ont démontré une absence ou insuffisance en iodate sur la quasi-totalité des échantillons prélevés. Selon le Pdg de l'ENASEL, M Taha Hassine Ferhat, actuellement, seulement 48% de ménages consomment du sel iodé, alors qu'en 1995 ce chiffre était de 97%. Avant d'ajouter : « la responsabilité de ce déficit se situe d'abord au niveau du producteur, de ce fait, il est impératif que la production de sel soit règlementée, soumise à une autorisation préalable des services concernés et que le producteur se conforme à la norme algérienne NA6351. Ensuite, chez le consommateur, la ménagère doit être sensibilisée sur la gravité du problème et sur les conséquences de santé désastreuses qui proviennent de la consommation du sel non iodé. Aussi, puisque l'Algérie est considérée comme étant un pays consommateur de pain, ce dernier est le principal vecteur du sel. Donc, si on veut lutter sérieusement contre les maladies dues à la carence en iode, il faudrait associer les boulangers à cette grande et importante mission », conclut M Taha Hassine Ferhat.
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Posté Le : 05/07/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : O. El. Bachir
Source : www.elwatan.com