Algérie

TLEMCEN, Le secteur des PME et de l’artisanat fait son bilan.



TLEMCEN, Le secteur des PME et de l’artisanat fait son bilan.

La direction de la petite et moyenne entreprise (PME) et de l’artisanat de Tlemcen est une nouvelle structure de l’exécutif, créée en février 2005. Elle n’occupe que deux bureaux au sein de la direction du Tourisme avant de rejoindre, il y a deux semaines, un nouveau siège attribué par chef de l’exécutif «vu l’importance accordée aujourd’hui à ce secteur». Un nombre de 4.500 PME sont actuellement recensées dans la wilaya de Tlemcen, dont une grande majorité sont soit de très petites entreprises (employant entre 1 à 9 ouvriers seulement) soit des petites entreprises (où exercent de 10 à 49 travailleurs). La plupart d’entre elles ont un statut privé et sont des PME de service (des entreprises de construction, d’hydraulique ou d’hôtellerie par exemple). Les PME de production sont concentrées surtout dans les communes du Grand-Tlemcen (Tlemcen, Mansourah et Chetouane) ainsi qu’à Remchi, Hennaya et Maghnia. En 2005, 482 PME ont été créées dans la wilaya de Tlemcen et 168 PME y ont vu le jour de janvier à fin avril 2006. Selon M. Hassani Mohammed, responsable de la direction des PMI et de l’artisanat de cette wilaya, «les chiffres montrent que les efforts consentis par les pouvoirs publics pour redynamiser le secteur commence à porter leurs fruits. Dans les pays développés, ajoute-t-il, la PME est considérée comme la locomotive du développement. En Algérie et par rapport aux potentialités existantes, elle n’occupe pas encore la place qui devrait être la sienne dans l’économie». Aussi, pour encourager la création de nouvelles PME et venir en aide aux jeunes entrepreneurs, une structure d’appui appelée «Pépinière d’entreprises» sera bientôt mise en place dans la cité des Zianides. Elle mettra à la disposition de ces derniers, durant les deux premières années de leur activité, des bureaux communs disposant de tous les moyens de communication.

 25 PME de statut privé de la wilaya de Tlemcen ont adhéré, par ailleurs, au programme de mise à niveau prévu par le protocole d’association entre l’Algérie et l’Union européenne. Elles ont reçu, ces derniers mois, la visite d’experts européens afin de les aider à améliorer leurs capacités de production notamment.

 L’autre volet du secteur que dirige M. Hassani dans la wilaya de Tlemcen -l’artisanat- compte quelque 3.000 artisans inscrits dans le registre des métiers de la chambre de l’artisanat de cette wilaya. Les artisans dits de service (mécanicien, tôlier, coiffeur, par exemple) y sont les plus nombreux (1.505), la ville de Tlemcen en recense pas moins de 394, suivie de Sebdou (83) et Nedroma (72). La wilaya de Tlemcen compte également 952 artisans de production (comme les boulangers et les menuisiers). La cité de Tlemcen en accueille 326, suivie de Nedroma (66) et Chetouane (62). Quant aux artisans d’art (fabricants de tapis, potiers, couturiers traditionnels) ils sont au nombre de 512 dans la wilaya. Le chef-lieu en accueille à lui seul 171 suivi de Maghnia (42) et Nedroma (36). Durant ces trois dernières années, des dizaines d’artisans des zones rurales de la wilaya de Tlemcen ont bénéficié à hauteur de 100.000 dinars chacun, d’équipements utilisés dans l’artisanat traditionnel. En 2003, 25 projets concernant le tissage, la poterie ou la vannerie ont vu le jour dans les communes rurales de Sidi Djilali, Bab El-Assa et Terny. Les financements des 105 projets inscrits pour les années 2004 et 2005 pour venir en aide aux artisans des communes de Bider, Bouihi, Amieur, Sidi Djilali, Sebdou et Maghnia, qui ont accusé beaucoup de retard, vont être débloqués incessamment.

 Pour relancer le secteur de l’artisanat dans la wilaya de Tlemcen, 3 structures d’appui (dont une a déjà été réalisée) ont été inscrites à son profit. D’abord, le centre d’estampillage des tapis (un projet-pilote unique en Algérie dont la mission consistera à doter d’une «carte d’identité» les tapis fabriqués), sera inauguré dans les prochains jours, par le ministre de la PME et de l’Artisanat, M. Mustapha Benbaba. Ensuite, pour un montant de 45 millions de dinars, une maison de l’artisanat sera construite à Mansourah. Elle sera pourvue d’ateliers et de salles d’expositions. Enfin, un «centre de savoir-faire local» sera bâti au niveau d’une des communes des Hauts Plateaux de la wilaya pour la somme rondelette de 20 millions de dinars. L’objectif qui lui sera assigné sera de pérenniser les anciens métiers d’art en voie de disparition.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)