Tlemcen Le secteur de l'emploi en panne

Des universitaires en quête d'emploi àTlemcen, ne cessent de dénoncer la gestion et le suivi des programmes d'emploi,notamment ceux relevant des dispositifs de l'emploi de jeunes, et les blocagesconstatés, selon eux, au sein de la direction de l'Emploi de la wilaya deTlemcen.Ne sachant plus à quel saint se vouer,plusieurs jeunes diplômés, rencontrés mardi dernier devant le siège decelle-ci, n'ont pas manqué de qualifier de «médiocre» le traitement de leursdossiers de demande d'emploi et de tirer à boulets rouges sur les responsablesde cette «situation inacceptable», qui ne peut en aucun cas atténuer les effetsdu chômage. «Comment expliquer que des diplômés de 1999 et 2000 attendenttoujours d'être convoqués pour un poste de préemploi alors que des diplômés de2006 et 2007 sont déjà en activité», s'insurge un diplômé chômeur qui attendtoujours sa chance au travail. Et d'enchaîner, «sur quels critères se base-t-onpour attribuer un poste de préemploi ?» Mais la réponse ne tarda pas, «sur lesbonnes connaissances et la largeur des épaules !», lui répond une jeunediplômée en biologie. «Pour avoir un poste de travail, disons-le haut et fort,il faut solliciter l'appui d'un cousin bien placé», nous dira un techniciensupérieur, lauréat de sa promotion. Selon lui, les universitaires diplômésperdent dans ce cas de plus en plus de leur valeur. «Ils deviennent désormaisconditionnés par une expérience ou une intervention éventuelle d'un réseau deconnaissances», souligne-t-il.En dépit des efforts des pouvoirs publicspour l'accès à un emploi décent, stable et bénéficiant de la sécurité sociale,les opportunités d'emploi parmi les universitaires diplômés, dans la wilaya deTlemcen, sont dérisoires, notamment dans le cadre du préemploi. Alors, desmesures seront-elles prises afin que nos jeunes, rongés par le désespoir, nequittent pas le pays, et ce, au risque de leur vie ?