Cet été, sur terre comme en mer, un grand nombre d'estivants se sont repliés sur les destinations de vacances que recèle la wilaya.Le nouveau port de pêche et de plaisance de Honaïne (60 km du chef-lieu de wilaya) ne fait pas exception. Il est devenu alors l'espace de vie et d'animation pour les visiteurs et touristes comme pour les plaisanciers locaux et émigrés, qui viennent tous les jours, pour s'adonner à la navigation de plaisance et se divertir en famille ou entre amis sur le beau littoral de Honaïne. Cet ancien port emblématique du royaume de Tlemcen ravit aussi bien les touristes et sportifs que ceux en mode détente, qui fuient la sur-fréquentation des plages environnantes de Tafsout et Agla qui sont prises d'assaut cette année par des dizaines d'estivants. Le point sympa de cet endroit de pêche et de vacances ou la promenade, c'est que la majestueuse falaise qui domine le port abrite des chèvres sauvages défiant la gravité. Ce spectacle vertigineux qui se déroule sur une paroi verticale attire de nombreux curieux qui contemplent les animaux escaladant les montées de terrains escarpés de cette région montagneuse. « Cela fait plusieurs années que ces animaux domestiques revenus à une vie sauvage ont été lâchés par un vieil éleveur de brebis à Honaïne. Ces chèvres ont rompu tout lien avec la vie domestique et n'ont plus de bergers, ce qui alimente la chronique locale et suscite la curiosité de tous les visiteurs qui passent leur temps à observer ces caprins qui se sont multipliés à l'intérieur de petites grottes de la falaise où ils ont trouvé refuge. L'aménagement du port de plaisance et les passages construits vers la jetée ont vraiment facilité l'accès aux visiteurs qui sont effarés par les vues panoramiques de la côte et les falaises de granit impressionnantes dominant la large étendue bleue. Certains vacanciers profitent de cette période estivale et ramènent avec eux leurs jumelles, pour découvrir à pied les trésors naturels et incontournables de cette région des Taras. Ils profitent calmement des lieux magiques de la mer, collines et sentiers de randonnée entre le vert des conifères et le gris des sommets de Tajra », raconte le président de l'APC de Honaïne, M. Mohamed Foukia, qui regrette la baisse de fréquentation à Honaïne lors des belles journées d'hiver. « En hiver, on y est seul au monde et l'atmosphère est totalement magique. Nous sommes en train de réfléchir pour attirer certains investisseurs, pour installer des aires de jeux aux enfants et multiplier les lieux de détente et de restauration, comme ça été le cas à Tafsout ». Au port, de nombreux jeunes et adolescents se baignent en contrebas de la jetée brise-lames. D'autres préfèrent effectuer leur bronzage sur les blocs de béton en respirant l'air marin durant la fournaise de cet été, au gré des marées et des lumières changeantes. Le coucher du soleil sur la mer est un moment incontournable pour ceux qui prolongent leur journée dans ce port. Cependant, un point noir irrite les estivants de Honaïne cet été, celui de la pollution du port par des bouteilles, gobelets et assiettes jetables en plastique et des mauvaises senteurs au niveau des blocs de béton dressés face à la mer, en raison de l'absence de toilettes sur le port pour le public. De telles images sont en effet visibles un peu partout dans les ports du littoral algérien. Mais c'est une problématique qu'il va falloir illico presto régler si l'on veut assurer l'hygiène et la propreté de cette infrastructure portuaire qui ferait les beaux jours du tourisme estival de toute la région. Derrière la grande digue portuaire, de nombreux jeunes, adultes et même des enfants se donnent à la pêche à la ligne. « Ces brise-lames peuvent constituer un habitat semi-naturel propice à certaines espèces côtières d'algues, arthropodes et mollusques, etc. Chaque interstice d'un brise-lame constitue un potentiel refuge pour une variété d'organismes dont les crustacés. C'est pour cela que les mordus de la pêche choisissent ces brise-lames artificiels, pour pêcher un grand nombre de poissons. D'autres pêcheurs se donnent à leur passion sur des rochers environnants surtout au moment du crépuscule ou à l'aube, car les poissons se nourrissent dans ces meilleurs moments », explique un ancien pêcheur, qui préfère rester anonyme. Selon nos informations, chaque habitation de Honaïne compte au moins une personne qui pratique la pêche à la ligne. « C'est d'ailleurs, bien souvent, une tradition qui se perpétue de génération en génération », nous dit-on. La côte de Honaïne s'étend sur plusieurs kilomètres jusqu'à la plage naturelle de Barbadjani. Cette crique idyllique n'est accessible que par bateau. Pour la découvrir, des petits bateaux sont disponibles à Honaïne pour assurer le transport des visiteurs moyennant le prix de 4.000 DA. « L'idéal est de faire découvrir à mes enfants ce merveilleux site vierge en admirant les magnifiques falaises et rochers sur lesquels nichent des centaines d'oiseaux marins. C'est grandiose ! Mais cette splendide petite plage subit elle aussi des dégâts causés par certains baigneurs, qui laissent derrière eux des détritus jetés partout, ce qui offre malheureusement une scène de désolation sur cette plage de Barbadjani, qui peut attirer par ses vues imprenables et son formidable panorama beaucoup de touristes du monde entier », affirme Bouazza, un émigré de Marseille qui ne croit pas encore ses yeux pour la beauté de cette plage de Barbadjani, encore à l'état sauvage.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 03/09/2023
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Khaled Boumediene
Source : www.lequotidien-oran.com