Tlemcen Le LMD de la colère

Ils sont plus de 1.200 étudiants en 1ère année et quelque 340 en LMD à avoir déserté les amphithéâtres pour occuper le campus suite à l'appel de l'AREN. «Notre destin est inconnu, nous avançons sans savoir réellement où l'on va. Même les enseignants ne détiennent pas une vérité concernant ce système. «On nous avait dit qu'il n'y avait pas de concours pour le passage de la licence au Master. Maintenant c'est totalement le contraire. Et ce concours risque de procéder à la première élimination des étudiants qui seront carrément éjectés du cursus universitaire s'il n'entame pas leur Master juste après la 3ème année», nous dira l'un des délégués. Par contre, d'autres étudiants en Master s'insurgent contre la pédagogie : «Des modules doivent être programmés en pratique mais rien n'a été fait, on ne les retrouve même pas en théorie. Ils ont été carrément supprimés. Que veulent-ils faire de nous à l'issue de la fin des études, des ingénieurs à 25 %, ils ne le savent même pas eux-mêmes. Ils n'ont pas accepté qu'on fasse une rencontre sur le LMD juste pour éclaircir ce concept». D'autres étudiants en hydraulique, grévistes depuis plus de 21 jours, parleront des stages pratiques qui devraient être rémunérés selon le bulletin officiel de 2005 lorsqu'il s'agit d'une sortie de plus de 50 km. Mais rien n'est fait. C'est pour cette raison qu'ils demandent une commission d'enquête ministérielle pour éclaircir «ces zones d'ombre». Mais, ils sont en grève aussi pour demander purement et simplement le changement d'un enseignant. En outre, les étudiants dénoncent la réalisation de la cafétéria dans le bloc pédagogique. Les grévistes sont déterminés à aller jusqu'au bout de leurs revendications. Actuellement, ils observent des sit-in même la nuit. Ils passent leur nuit dans les galeries dormant sur des cartons juste pour montrer à l'administration combien ils doivent être pris en compte.