Algérie

Tlemcen Le film «la musique andalouse, sans frontières», à la Maison de la Culture



C'est devant un public certes peu nombreux mais très initié que le réalisateur Mrah Abdellatif, celui qui nous a habitués sur les longs métrages consacrés aux grandes figures du monde culturel telles que Ahmed Saber, le chantre de la chanson oranaise, Benzerga mais aussi Cheikha Tétma, Cheikh El_Ghafour et Cheikh Redouane Bensari, a projeté jeudi dernier l'une de ses dernières réalisations, un documentaire de plus de 60 mn consacré entièrement à la musique andalouse. Le titre «musique andalouse sans frontières» est très révélateur, car le message que Mrah voulait faire passer était très pertinent et se manifestait dans les différentes images relatant un voyage à travers le temps et l'espace, puisque l'excellent conteur Dib Omar est remonté jusqu'à la conquête de l'Espagne alors que la caméra nous a fait voyager dans les rues de Fès, Rabat, Oudjda et... Montréal mais aussi dans le dédale des ruelles de la Casbah et celle de l'ancienne Tlemcen. Beaucoup de spécialistes ont intervenu dans ce film qui, tour à tour, ont soulevé des items assez intéressants tels que la préservation de cette musique savante, son origine mais aussi et surtout les moyens mis en oeuvre pour la conserver. Faut-il l'écrire ? Les avis des musicologues interrogés divergeaient et M. Mrah devait nous déclarer à la fin du film que «pour moi, il ne s'agissait pas de répondre aux problématiques soulevées par les uns et les autres, mais de les proposer telles quelles au large public qui devrait réfléchir ensemble sur les solutions éventuelles». Il ajoutera aussi que «quand je tourne, je travaille avec beaucoup d'émotions et mon rôle aussi est celui de transmettre toutes ces sensations fortes aux autres...». Le film a permis au public, ayant répondu à l'invitation que lançait M. Ariez Tahar directeur de la Maison de la Culture par le biais de la radio locale, de découvrir ou redécouvrir des sommités de la musique andalouse de différentes générations telles que Ahmed Serri, Kaddour Dercouni, Ahmed Pirro, Samy El_Maghribi, Bahdja Rahal, Koufi Nouri, Kheznadji, Kara Tourki Zakia, Ismaïl Henni et autres présidents d'associations tels que Dr Amine Dali d'Oran et Hamdi de Tlemcen... Le message que voulait suggérer Mrah Abdellatif à travers l'image et le verbe est bel et bien passé, que la musique n'a pas de frontières car c'est un langage universel et plus encore, «elle pourrait contribuer à rapprocher les peuples», nous dira le réalisateur. A noter que Mrah Abdellatif a réalisé ces derniers temps un long métrage sur le représentant de la chanson oranaise, Houari Blaoui où il est question d'un portrait fabriqué par les autres, ceux qui l'ont côtoyé ou apprécié. Actuellement, il est en tournage pour réaliser deux autres films, l'un sur «Cheikh Larbi Bensari» et l'autre sur «Cheb Hasni II». L'on devine les deux villes qui passionnent M. Mrah : son coeur balance entre Oran et Tlemcen.
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