Il y a à signaler l'ouverture officielle de
la 4e édition du festival du haouzi, typiquement des terroirs, qui s'étalera du
13 au 19 juillet, par M. Hamdi Mohammed, président de l'association Gharnata de
Tlemcen, devant la déléguée de la ministre de la Culture, dans l'enceinte du
Grand-Bassin.
L'animateur, Abdemoumène Haoua, poète qui a
su charmer l'assistance, ne ratera pas l'occasion de rendre hommage au défunt
artiste Guessoum. Cette première soirée a été marquée par un concert
exceptionnel de la prestigieuse association El-Inchirah d'Alger, sous la
houlette de M. Ismaïl Henni, qui a interprété le répertoire de Ahmed Saïd
El-Mendaci, poète du 16e siècle, dont les textes ont une dimension littéraire,
tant la langue utilisée relève d'un registre élevé.
L'Ensemble régional de la musique andalouse
de l'école de Tlemcen, arborant sa tenue traditionnelle rappelant les grands
chouyoukh de Tlemcen d'antan, sous la direction de M. Hammas Yacine, a, à son
tour, interprété à l'unisson deux textes d'Ibn Triqui, connu aussi sous le nom
de «Benzengli», auteur du haouzi célèbre du 17e siècle.
Mais il serait judicieux aussi de noter le
passage d'une interprète, que beaucoup dans le monde du haouzi et de l'andalou
qualifient de grande révélation de la soirée. Il s'agit de la jeune Nesrine
Ghenim qui, à 24 ans, encadrée par ses aînés, a interprété de manière magique
la fameuse chanson nostalgique qui chante Tlemcen, à savoir «Ana El-Ghrib wana
houa El-Barrani», pris du magnifique poème «L'al Nehbi», une autre merveille
d'Ibn Triqui.
Cependant, c'est avec classe et grâce que
le chanteur Benghabrit Toufik a magnifiquement chanté le texte de «Teht Chaâ
El-Gamra», d'Ibn M'saïb, et du même auteur, «Had El-Wahch Aliya».
Le balancement d'un mode à un autre, du
Raml El-Maya au Mouwal, du Sika au Zidane, la qacida qui chante la beauté des
belles dames qui vivaient à l'intérieur du Mechouar, la citadelle qui fait
encore la fierté de la cité des Zianides, a séduit le public connaisseur et
conquis, fidèle depuis des lustres aux belles soirées d'une musique et de
textes qui ont survécu aux aléas du temps. D'autres troupes et ensembles du
territoire auront, durant tout le festival, à se produire devant un jury
composé de quatre ténors de la musique savante, Zakia Terki-Hassaïne, fille du
célèbre luthier Hassaïne Abdeljalil, Nasredine Baghdadi, Smaïne Hakem et
Merouani Abdelmalik.
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Posté Le : 15/07/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Belbachir Djelloul
Source : www.lequotidien-oran.com