Algérie

Tlemcen : Le cri pathétique d'une épouse


C'est le cri d'impuissance, mais empreint d'un immense espoir d'une jeune épouse dont le mari a été incarcéré et condamné à 18 ans d'emprisonnement. « J'interpelle le ministre de la Justice, garde des Sceaux sur une grave injustice dont est victime mon mari. » Selon les déclarations de la femme, Houari Noureddine, 31 ans, a été condamné par défaut à 18 ans d'emprisonnement ferme pour trafic de stupéfiants avec mandat d'arrêt. « En effet, il a été arrêté sans qu'il soit au courant des tenants et des aboutissants de cette affaire. Qu'à cela ne tienne, après l'opposition, son procès a eu bien lieu enfin, mais il s'est avéré que le dossier qui l'incrimine n'est basé que sur des déclarations du principal accusé qui, lui, a été neutralisé en flagrant délit en possession d'une quantité de drogue. » Ces déclarations ont été faites pendant la phase d'instruction. « Cependant, le principal accusé s'est rétracté et a fini par retirer ses propos et donc innocentant mon époux. Malheureusement, le tribunal, qui n'a pas pris en considération ce revirement de situation et n'a pas jugé utile de convoquer cet accusé comme témoin, avait confirmé la condamnation du tribunal de Maghnia. La cour de Tlemcen a suivi celle de Maghnia en confirmant la même sentence. » Selon nos informations, le témoin n'a jamais été convoqué, ni confronté à M. Houari et ce, malgré l'insistance de sa défense. « Nous n'avions comme ultime recours que le pourvoi en cassation devant la Cour suprême. Le pire, mon époux n'a pas été informé de la re-programmation du procès au niveau de la cour de Tlemcen. Le recours a été rejeté dans la forme ». Selon Mme Houari, il a été constaté qu'un avocat avait « plaidé sa cause au niveau de la Cour suprême, sans que personne ne l'ait constitué, on ne connaît pas du tout cet avocat ». Aujourd'hui, l'épouse éplorée demande la révision du 'procès au nom des lois de la République.
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