C'est parallèlement à la conférence de
presse donnée par la ministre de la culture, Mme Khalida Toumi, à la salle
Frantz Fanon (OREF) à Alger, que s'est tenu, avant-hier samedi au CIP Rachid
Baba Ahmed de Bab El-Khemis, un point de presse animé par M. Abdelhamid
Belblidia, coordonnateur général auprès de la manifestation «Tlemcen, capitale
de la culture islamique 2011».
Ce dernier fera l'historique (la genèse) du
sujet à travers des dates repères : 1986 (pays européens), 1996 (pays
asiatiques), 2001 (pays africains), 2004 (pays islamiques). Au titre de 2011,
Conakry (Guinée) et Djakarta (Indonésie) sont logées à la même enseigne que
Tlemcen. «Par cette manifestation, nous marquons notre appartenance à une aire
civilisationnelle», soulignera le commissaire, en précisant qu'elle s'inscrit
dans le sillage d'une stratégie de reconstitution de notre identité nationale à
quatre dimensions (méditerranéenne, arabe, africaine et islamique), initiée par
le président de la République Abdelaziz Bouteflika et illustrée par «L'année de
l'Algérie en France 2007», «Alger, capitale de la culture arabe 2008»,«Le
festival panafricain d'Alger 2009» et «Tlemcen, capitale de la culture
islamique 2011». En compétition avec Béjaïa et Constantine, la cité des
Zianides a eu les faveurs de l'ICESCO sur la base d'un cahier des charges,
d'autant qu'elle recèle plus de 75% du patrimoine matériel et immatériel de la
période islamique, selon ce responsable.
Outre 29 pays membres de l'ICESCO qui ont
confirmé leur participation, d'autres nations seront présentes comme l'Espagne,
le Portugal, l'Italie, l'Inde, la Russie, entre autres, dans le cadre du
dialogue des cultures, d'après le coordonnateur. M. Belblidia indiquera que la manifestation
comportera quatre événements, à savoir la parade populaire (chars avec
maquettes) la veille du Mouloud, le lever de rideau national le 16 février au
Mechouar (acte1), l'ouverture officielle par le président de la République le
16 avril (acte2) à l'occasion de Youm El-Ilm et la tenue de la conférence de
l'OCI (29 et 30 novembre).
Pour la circonstance (Mouloud), la chorale
de Cheikh Sid Ahmed Serri sera transférée de Sidi Abderrahmane à Sidi
Boumediène. Des processions, version «manara», seront organisées par des
troupes de Cherchell et de Miliana ainsi que des groupes de Aïssaoua.
Grosso modo, le programme de la
manifestation comprend 32 colloques, 29 expositions, 35 films, 19 pièces
théâtrales et 9 festivals. Côté hébergement des 50 délégations attendues, le
responsable citera les Zianides (artistes), Pomaria (délégations étrangères),
La Renaissance (VIP), et les hôtels de Maghnia, outre 350 lits U (résidence 3
de Mansourah et cité universitaire de Maghnia).
«Nous sommes contraints de réussir, nous
n'avons pas le droit à l'erreur, la barre est déjà placée très haut», conclura
le porte-parole de Mme Khalida Toumi. Lui succédant, M. Noureddine Othmani,
chargé de mission, ne manquera pas de rendre hommage au wali et à son staff,
aux bureaux d'étude et aux entreprises pour «leur engagement et leur dévouement
afin de mettre cette ville au niveau universel en termes de normes, faisant
bénéficier celle-ci d'un important réseau d'infrastructures socio-culturelles».
Dans son rapport, le représentant du
ministère de la Culture fera savoir que le comité exécutif (commissariat) se
compose de 14 départements, soit 200 postes (parmi lesquels 35 cadres ayant
l'expérience d'«Alger 2007» et du «Panaf 2009»), dont la tâche s'articule
autour de trois axes : les nouveaux projets, la restauration et le programme
culturel. Pour sa part, M. Abdelhalim Seray, responsable du département
nouveaux projets d'infrastructure, passera en revue (via data show) les dix
projets réalisés dans ce cadre, à savoir le musée d'art et d'histoire (ex-hôtel
de ville), le théâtre de verdure de Koudia (80%), le palais royal du Mechouar
(85%), le complexe culturel d'Imama, le centre des études andalouses de
Mansourah (80%), le cinéma Colisée, les deux pavillons d'exposition de Koudia,
la Médersa, la bibliothèque régionale de lecture publique d'Imama et la galerie
d'exposition de Mansourah. L'intervenant signalera que son département a vu
l'implication de 900 personnes (tous corps confondus) et que ces projets
génèreront 400 emplois directs (500 familles). Il précisera que certains
établissements figurent déjà sur le J.O.
Prenant la parole à son tour, M.
Abdelouahab Zekkar, DG de l'OGEBC, donnera d'emblée le nombre de projets
relevant de sa compétence, soit 99, dont le taux d'avancement est estimé à 60%.
Et pour cause. « Il s'agit d'intervenir sur tout le tissu historique, c'est une
opération très lourde», fera-t-il remarquer. A titre indicatif. Sidi Boumediène
(80%), Mansourah (70%), Bab El-Qarmadine (60%), 30 petites mosquées (60%), 10 mausolées
(55%), Hammam Sebbaghine (60%), fours banals (60%), derbs et portes (45%)… Dans
le même sillage, il décrira les 5 parcours chronologiques historiques mis en
valeur qui sont Agadir-Mansourah, Mechouar-Bab El-Qarmadine, Mechouar-Grande
Mosquée, Sidi Boumediène-El-Eubbad et Aïn Taqbalet-El-Eubbad. Sur le terrain,
24 BET et 50 entreprises locales. En termes d'emplois (directs et indirects)
générés, il donnera le chiffre de 120 ED et 500 EI pour les BET, 750 ED, 7500
EI pour les entreprise et 60 ED au sein de l'OGEBC.
Il convient de signaler que les questions
posées à la faveur de ce point de presse, auquel seront invités des
représentants de médias d'Oran, Sidi Bel Abbès et Aïn Témouchent, se
rapporteront aux effets de la conjoncture actuelle sur la manifestation, la
conception et la symbolique du logo, la tenue concomitante de deux conférences
de presse, le programme du département de Ghoulamallah, l'affaire des platanes
du Mechouar, les (prétendus) malentendus entre KTM, le wali et le MAR, la chaux
de Ghardaïa, la coordination (date) avec l'ICESCO… A mentionner l'absence de la
cellule de communication de la wilaya, contrairement à celle de la sûreté (SW).
Mot de la fin de M. Belblidia : «Tlemcen
est fin prête. Nous avons confiance en les autorités locales et nous comptons
sur l'hospitalité de la population et la participation de la société civile ».
Enfin, il y a lieu de noter que le volet du programme des affaires religieuses
et, accessoirement, des moudjahidine n'était pas inclus dans cette conférence
de presse. Un dossier de presse sera distribué à cette occasion aux présents et
une collation offerte en l'honneur des invités du CIP.
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Posté Le : 07/02/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Allal Bekkaï
Source : www.lequotidien-oran.com