Algérie

TLEMCEN : LE CENTRE DES ETUDES ANDALOUSES S'OUVRE AU PUBLIC


Dans le sillage de la «pérennisation» de la culture islamique, version Tlemcen 2011, le nouveau centre des études andalouses d'Imama a ouvert officiellement ses portes dimanche dernier à la faveur d'une grande exposition en 3 parties : «L'âge d'or des sciences en pays d'Islam», «Sur les traces des Andalous» et «Les manuscrits scientifiques du Maghreb». La première est produite par l'institut du monde arabe (IMA) de Paris (et qui a été présentée à Constantine et Alger), la seconde par les Espagnols (montrée en Andalousie) et la troisième (inédite et autonome) par le département des expositions relevant du ministère de la Culture, selon le Pr Djamil Aïssani, président de cette dernière et commissaire de la troisième exposition citée. «Il existe plus 3 millions de manuscrits de par le monde, parmi ces 3 millions, il n'y en a que 10% qui font partie de ce qu'on appelle les manuscrits scientifiques, et si on enlève les «charh» (les commentaires) et les «ikhtisar» (les abrégés), vous voyez ce qui reste comme ouvrages de référence ; ceci dit, nous avons mis ici sur le Maghreb, sachant que la première exposition concerne l'Orient et la seconde l'Occident musulman (Andalousie) », nous apprendra ce chercheur. Cette grande manifestation culturelle est organisée conjointement par le centre national des recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (Cnrpah) dont dépend ledit centre, le département des expositions, l'association Gehimab de Bejaïa, avec le précieux concours du Legato andaloussia, du laboratoire d'architecture de Grenade et de l'ambassade d'Espagne à Alger. A ce titre, le chef dudit département Mohammed Djehiche ne manquera pas de rendre hommage à Djamil Aïssani (chercheur), Zineddine Seffadj (scénographe), Julio Navarro (LAIG), Fernando Malaga (LEGATO)… Cette imposante exposition en «3 D» qui sera permanente recèle des manuscrits originaux, des fac-similés, des maquettes… A ce propos, la mangana d'Ibn El Feham (automate du Mechouar) aurait pu faire l'objet d'une reproduction (les plans du Chebc, bateau typiquement algérien, ont été retrouvés quant à eux en Suède). Au registre des Almohades, Abdelmoumen Ben Ali est curieusement «absent» contrairement à Ibn Toumert. Au titre de la consultation, il est loisible d'utiliser des écrans tactiles mis à la disposition du visiteur. Il faut savoir que plusieurs commémorations historiques coïncident avec 2012 dont le 555e anniversaire de la mort d'El Habbak (1462), 800e de la naissance du mathématicien tlemcenien Ibrahim at-Tilimçani (1212), 600e de la naissance du mathématicien andalou Al Qalaçadi (1412), du 500e de la naissance du mathématicien biskri Al Akhadari (1512) ainsi que le millénaire de Sidi Daoudi Ben N'çar… Dans son intervention, le directeur du Cnrpah Slimane Hachi loua la politique culturelle de Khalida Toumi. Avec la création de ce centre, nous allons chercher le patrimoine là où il se trouve, souligna-t-il. Il existe quatre autres annexes du Cnrpah (ayant le statut de centres régionaux) dans les villes de Tiaret, Béjaïa, Mostaganem et Oum El Bouaghi (Ain M'lila). Trois autres annexes seront également créées à Tebessa, El Golea et Saïda. Parmi les invités de marque, nous avons remarqué la présence de Mgr Henri Tessier, Mohammed Baghli, Hassan Remaoun, Ahmed Abi Ayed, Omar Lachachi, entre autres… Une intéressante documentation (deux livrets et un catalogue) a été distribuée à cette occasion par le département des expositions. N'omettons pas enfin de noter que cette fabuleuse exposition péchait par l'absence du livre d'or et d'une musique d'ambiance (andalouse)…


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