Le programme national de formation sur la prévention, la réduction et la gestion du gaspillage alimentaire des ménages, initié depuis une année par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), constitue une étape importante dans la mise en œuvre du projet « Réduction des pertes et gaspillage alimentaire en Algérie » qui arrive aujourd’hui à son terme, c’est-à-dire à sa deuxième phase de formation des acteurs de ce programme après celle du diagnostic de ce phénomène dans notre pays.
Choisie comme wilaya pilote, à l’instar des wilayas de Médéa, Sétif, Biskra et Alger, Tlemcen abrite depuis hier au siège du Parc national de Lalla Setti cinq ateliers portant sur la réduction du gaspillage alimentaire des ménages (une opportunité locale pour un défi mondial), le focus régional pour lutter contre le gaspillage alimentaire des ménages, la stratégie de sensibilisation aux déchets alimentaires des ménages, la quantification et caractérisation du gaspillage alimentaire des ménages (quels sont les liens qui peuvent minimiser le gaspillage alimentaire des ménages ?), animés par l’experte internationale de la FAO, Camélia Bucatariu, et la chargée du programme de la FAO en Algérie, Ratiba Sengui.
Pour constituer les banques alimentaires, les représentants de la direction du commerce, de l’environnement, l’université, l’association de protection du consommateur, les affaires religieuses, de la chambre de commerce, des responsables d’hygiène des APC et des EPIC chargées de collecte et de transport et de tri des déchets ménagers concernés par cette formation se sont penchés sur les connaissances actuelles sur le gaspillage alimentaire au niveau des ménages, des études de cas et de la pratique par le biais de groupes de travail sur des sujets allant de la disponibilité des données aux actions au niveau politique en mettant l’accent sur les connaissances applicables, le programme de formation sur la prévention, la définition et terminologie, méthodologies, qualité et disponibilité des données, les liens au niveau de la chaîne d’approvisionnement, la caractérisation de l’environnement alimentaire, la prise de conscience locale et nationale, ainsi que la stratégie multi-acteurs et élaboration de politiques locales et nationales, et les liens avec les processus régionaux et mondiaux.
Selon M. Koli Sami, directeur de la qualité et de la consommation au ministère du Commerce, « les pouvoirs publics algériens ont pris conscience que ce phénomène de gaspillage des aliments prend une ampleur inquiétante tout d’abord pour l’économie nationale surtout pour les produits subventionnés de première nécessité mais aussi pour l’économie familière parce que nous sommes aujourd’hui arrivés à penser à gérer cette économie familiale aussi. Il faut prioriser ses achats, il faut savoir ce qu’on doit acheter, il faut éviter toute frénésie quant à la consommation surtout des produits périssables, qu’on achète en sur-quantités et qu’on jettera après. Ces phénomènes, nous avons commencé à les observer avec les professionnels, telles les sociétés par exemple qui sont chargées du nettoyage et de l’hygiène publique, et qui sont chargées de la collecte des déchets ménagers.
Je m’excuse de dire aussi que nous avons été jusqu’à observer des déchets qui sont jetés et malheureusement on a constaté qu’une grande proportion de ces déchets étaient constitués d’aliments qui pourraient servir ou être réutilisés et recyclés dans le bon sens, c’est-à-dire toujours à l’état de consommation. Pour mieux analyser ces phénomènes, nous avons poussé un peu plus notre observation et notre analyse vers les marchés de gros et les marchés de proximité, et là aussi on a relevé avec beaucoup d’inquiétude que beaucoup de fruits et de légumes frais sont jetés en fin de journée, alors qu’on peut les offrir, les recycler, et on peut même les revendre à un prix symbolique et ce n’est pas une perte que ce soit pour le commerçant ou le consommateur. Aujourd’hui, notre deuxième réflexion est de constituer à travers ce projet, ce qui est appelé ailleurs, les banques alimentaires qui seront alimentées par le mouvement associatif ».
Selon le directeur du commerce de Tlemcen, Amar Hedaili, de nombreux résultats sont attendus de ces ateliers, à savoir une meilleure compréhension des moyens de renforcer la collaboration, une liste des questions communes et des moyens suggérés pour les traiter et une validation des conclusions à prendre en compte pour l’élaboration de la stratégie nationale.
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Posté Le : 25/12/2018
Posté par : tlemcen2011
Ecrit par : Khaled Boumediene
Source : Lequotidien-oran.com