Les usagers notamment les personnes âgées, les mères accompagnées de leurs petits et les malades de la commune de Hennaya utilisant le transport en commun, pour se rendre souvent au chef-lieu de la wilaya de Tlemcen éprouvent toujours moult difficultés, suite à la suppression de certains points de stationnement de bus et de taxis desservant leurs localités, depuis le mois de septembre 2017. Il s'agit notamment de la mini-station de Kébassa qui desservait les usagers de cette localité et qui a été carrément supprimée du plan de circulation des transports en commun du groupement de Tlemcen (Mansourah, Chetouane et Tlemcen), après l'entrée en service de la gare routière. « Cette nouvelle organisation mal réfléchie a pénalisé les usagers qui pour se rendre soit à leur lieu de travail le matin ou pour retourner l'après-midi chez eux, ils sont obligés de faire une escale au niveau de cette gare routière, éloignée du centre-ville de près de plus de 3 kilomètres. De même pour les étudiants. Ils sont également contraints de dépenser chaque jour plus pour se rendre en bus à Tlemcen, et vice versa. Souvent, ils sont dans l'obligation de prendre un taxi pour aller à leur travail ou pour regagner leur domicile en fin de journée », se plaignent des habitants de Hennaya. « Les étudiants sont eux aussi victimes de cette mauvaise organisation de la circulation car non seulement ils perdent beaucoup du temps, pour rejoindre leur université et sont quotidiennement obligés de suivre de longues rotations des bus en ville avant de rejoindre leurs établissements, mais aussi ils payent 25 DA la course de la ville de Hennaya à la gare routière et 150 DA et parfois 200 DA de cette même gare au centre-ville de Tlemcen et ce, depuis l'ouverture de la gare routière, il y a près de 7 ans », ajoutent nos interlocuteurs.Rappelons que cette commune abrite plus de 30.000 habitants. Des habitants s'interrogent comment la direction des transports peut-elle tolérer une chose pareille, en imposant ce calvaire aux usagers qui ne cessent de décrier cette situation embarrassante. Rappelons aussi que les usagers des localités du Sud de la wilaya (Béni-Snous, Sebdou, Azail, Béni-Bahdel, Terny, …) enduraient le même problème. À titre indicatif, les usagers qui se rendaient au chef-lieu de wilaya étaient conduits en bus ou en taxi jusqu'à la gare routière, et remontaient ensuite au centre-ville de Tlemcen. Mais, ce casse-tête n'a pas duré trop, il a été heureusement réglé par les autorités de la wilaya, qui ont illico presto exigé des responsables des transports publics de déposer les voyageurs de ces communes à côté de l'hôpital de Tlemcen, pour éviter les désagréments engendrés par les déplacements et les longues distances aux citoyens.
Par ailleurs, l'ancienne gare routière située en centre-ville, plus précisément à Rhiba, a pratiquement cessé ses activités, depuis cette réorganisation des transports, ce qui a porté un coup dur à l'activité commerciale du centre-ville de Tlemcen. De nombreux commerçants des parages ont baissé les rideaux de leurs magasins et boutiques, en raison de la baisse du nombre de visiteurs.
Aujourd'hui, les gérants de cafétérias, épiceries, quincailleries, salons de coiffure, restaurants et des magasins d'habillement souhaitent la reprise de cette mini-station routière afin que le centre-ville de Tlemcen, qui se vide puisse retrouver sa vivacité, son ambiance et son attractivité d'antan.
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Posté Le : 30/10/2023
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Khaled Boumediene
Source : www.lequotidien-oran.com