Algérie

Tlemcen: La sauvegarde de la vieille ville au menu



Le lancement de l'enquête publique (de 60 jours) du plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur du secteur sauvegardé (PPSMVSS) de la vieille ville de Tlemcen a été à l'ordre du jour lors d'une réunion tenue dernièrement au siège de l'APC de Tlemcen à laquelle ont pris part le président d'APC de Tlemcen, Boudjenane Khouani, le chef de daïra de Tlemcen, Abdelkader Talbi, le directeur de la culture et de l'artisanat de la wilaya de Tlemcen, Amine Boudefla, le responsable du bureau d'études techniques «Arcade», M. Chiali, des architectes de l'APC de Tlemcen, Mounir Bouayed et Mme Lachachi ainsi que la cheffe du service du foncier de l'APC de Tlemcen, Nadjia Chikhi. Selon le président de l'APC de Tlemcen, Boudjenane Khouani, il s'agit de «lancer l'ultime phase d'enquête publique de 60 jours avant l'approbation de ce plan, qui vise à assurer la sauvegarde et la mise en valeur des ensembles urbains remarquables et du patrimoine bâti, et à assurer la diversité des fonctions urbaines en prévoyant des capacités de construction et de réhabilitation suffisantes pour la satisfaction des besoins présents et futurs en matière d'activités économiques, notamment commerciales, d'activités culturelles et artisanales, et d'intérêt général, ainsi que d'équipements publics. Une fois approuvé, le PPSMVSS se substitue au document ou aux règles d'urbanisme applicables. Ses dispositions sont directement opposables aux demandes d'autorisations d'urbanisme visant l'occupation ou l'utilisation des sols situées dans le périmètre du PPSMVSS. De même, des modifications du bâti, voire des curetages peuvent être imposées dans l'intérêt du patrimoine architectural du secteur sauvegardé».Englobant près de 51 hectares du centre-ville, ce secteur sauvegardé est organisé autour de trois principaux centres, économique (la Qissaria), religieux (la grande mosquée) et historique et culturel (la citadelle d'El Méchouar). Il est régi par le décret 09-403 du 29 novembre 2009 portant création et délimitation du secteur sauvegardé de la vieille ville de Tlemcen.
Pour sa part, le directeur de la culture et de l'artisanat, Amine Boudefla, a souligné que «les enjeux ne sont pas seulement d'ordre architectural du cadre bâti ancien de la ville, mais il s'agit de conserver et de promouvoir un atout culturel et touristique majeur de Tlemcen, son ‘c?ur de ville', autour de monuments inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco. Il s'agit aussi de créer des parcours touristiques pour attirer plus de visiteurs à la ville, ce qui représente des opportunités pour un tourisme culturel durable».
Il faut souligner dans ce contexte que la Médina de Tlemcen et son c?ur battant a subi plusieurs dégradations ces dernières années. Seul un plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur du secteur sauvegardé (PPSMVSS) de la vieille ville pourra analyser l'état des lieux de cet espace et de présenter des scénarios de sa revitalisation dans le cadre d'un vaste programme de réhabilitation, à la lumière des expériences maghrébines, et des politiques urbaines nationales, territoriales et locales. Outre le développement du centre ancien et ses alentours, ce plan devra tenir compte de l'équilibre entre l'emploi et l'habitat, de la diversité commerciale et de la préservation des commerces de détail et de proximité ainsi que pour assurer la maîtrise des besoins de déplacement et de circulation automobile et la réduction de la pollution et des nuisances sonores du centre-ville.
Selon une étude proposée par le bureau d'études techniques, «le secteur sauvegardé comprend les boulevards Kazi Aouel Mohamed, Hamsali Sayah, Gaouar Hocine, l'indépendance ainsi que les rues commandant Djabbar, les frères Abdel Djabbar, commandant Hamri Mohamed, Bab El-Hdid, la caserne Miloud et Ras El Qasba. Ces grandes voies aboutissent aux emplacements des portes de la médina, à savoir Bab Essedjane, Bab Sidi Boumediène, Bab el Djiad, Bab El Djiad, Bab Sidi el Baradaï, Bab el Hadid, etc. Aux échoppes et magasins s'ajoutent les ‘fondouks', hammams, fours traditionnels et ateliers de tissage ou d'autres métiers de l'artisanat. Le tissu traditionnel se caractérise par un habitat de type à patio et terrasse avec entrée chicane. Celle-ci s'ouvre sur des ‘Derbs' étroits qu'annoncent parfois des arcs en maçonnerie ou de passages protégés. Les habitations sans ouverture à l'extérieur pour celles qui ont gardé leur authenticité, ou avec ouvertures voire avec balcons ayant un ou deux niveaux voire plus lorsqu'elles ont des façades donnant sur les artères percées pendant la colonisation ou situées dans le centre commercial d'El Qissaria et les grandes places».


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