«Services financiers équitables pour tout
le monde», tel est le slogan sous le lequel la direction du Commerce de la
wilaya de Tlemcen a célébré, mardi dernier, au nouveau siège de l'APW, la
Journée mondiale des droits du consommateur (15 mars).
Plusieurs associations de protection du
consommateur étaient au rendez-vous. Un conclave rehaussé par la présence du SG
de la wilaya et du P/APW, entre autres et animé par trois experts du programme
d'appui à la facilitation du commerce dit FACICO (U.E). M. Helaïli Amar,
directeur du Commerce fera l'historique de ladite journée célébrée depuis 1983
dont la genèse remonte au discours de Kennedy, devant le congrès américain en
1962. M. Abderrahmane Benhazil, directeur régional, mettra en exergue le rôle
des associations qui sont appelés à accomplir «un travail de proximité à
l'effet de protéger les droits du consommateur autrement dit ses intérêts
économiques, sanitaires et moraux». M. Harzeli, président de l'UNPC rendra
hommage à la trentaine d'associations (dont 17 seulement sont agréées) activant
sur le territoire national. Intervenant en tant que représentant du ministre du
Commerce, M. Samir Koulli, directeur de la qualité et de la consommation, au
département de Benbada, fera un constat sur l'évolution des attentes du
consommateur en matière de sécurité, de qualité et d'information, l'éloignement
entre ce dernier et les professionnels et l'absence du risque alimentaire. «Les
associations peuvent se constituer partie civile et bénéficier de l'assistance
judiciaire», fera-t-il remarquer. Pour montrer la volonté des pouvoirs publics
de protéger la santé du consommateur, l'intervenant livrera à cette occasion
des statistiques choc, au titre de l'exercice 2011 : 640.000 interventions,
79.971 infractions, 77.170 poursuites judiciaires, 3.111 PV de fermeture,
12.572 prélèvements et 34.992 mesures, 3.447 cas d'intoxication (4 décès), 278
millions de DA (saisies au niveau des commerces) et 8,7 milliards (valeur marchande
au titre des frontières). L'intervention (data show) des deux experts du
FACICO, sous la houlette de M. Francesco Apruzzi constituera «le plat de
résistance» de ce programme commémoratif. Mme Anne Morin fera la présentation
du nouveau guide du consommateur algérien, un guide pour connaître et protéger
ses droits à l'usage des associations, destiné à renforcer la protection du
consommateur. «Un outil dynamique et évolutif qui peut être mis à jour,
actualisé dans un cadre organisé» soulignera M. Koulli. Ce document se décline
sous deux formats : un classeur et un manuel. Il renferme des fiches pratiques,
des lettres types, des adresses et des références (www.conso.algerie.net). Dans
ce sillage, la spécialiste expliquera que les intervenants sont au nombre de 4
: les professionnels, les autorités, les tribunaux et les associations de
protection du consommateur. Ces dernières ont pour mission d'informer, alerter,
contribuer à faire appliquer la loi et défendre le consommateur. A ce titre,
ces dites associations doivent avoir les moyens de leur politique, à savoir un
nombre non négligeable d'adhérents, une indépendance (autonomie financière) et
des moyens pour agir (instances, formation, moyens matériels…), selon la
représentante du FACICO. Lui succédant, son collègue M. Giles Demangele, ancien
inspecteur à la répression des fraudes, abordera la relation public/privé en
montrant la conduite à tenir à travers 4 cas qu'il passera sous la loupe : une
toxico-infection alimentaire commune dite intoxication alimentaire collective
(TIAC), un véhicule neuf défectueux acquis auprès d'un concessionnaire, un
pèlerinage catastrophe qui «tourne au cauchemar» (carence de l'agence de
voyages) et la contrefaçon (pièces détachées).
A
ce titre, il invite les associations à faire sienne la devise triptyque :
formation/information/conseil devant un consommateur isolé, passif, fataliste
et ignorant (la loi). Mme Morin s'adressera une nouvelle fois, à l'assistance
avec un thème collant au slogan consacré, celui des services financiers sûrs et
équitables. Que demandent les associations de consommateurs dans le monde ? Le
droit au compte bancaire et une information complète, comparable et en temps
utile indiqueront l'oratrice. Et de préciser qu'en Algérie, la loi en la
matière stipule le droit au compte, une information (tarifs, dépliants,
relevé), des prix raisonnables (taux de crédits) et une sécurité (centrale des
impayés, centrale des risques). A noter la prise de parole de certains
présidents d'association, en l'occurrence ceux de Tizi Ouzou, Ghardaïa,
Constantine, Alger, Mila, Oran, Biskra, Skikda… Le débat qui s'en suivra aura
permis de soulever plusieurs problèmes ayant trait à la vie matérielle
quotidienne, tels la publicité mensongère, la fraude fiscale, la communication
sociale, la pénurie de liquidités, l'arnaque via Internet, les réseaux sociaux
(Facebook), la presse, la garantie, la justice…Enfin, en guise de
recommandation, le représentant du ministre invitera les associations à une
coordination entre elles avant la création du CNCP dont la composante sera
exclusivement issue du mouvement associatif, annoncera-t-il.
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Posté Le : 17/03/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Allal Bekkaï
Source : www.lequotidien-oran.com