Les pluies
abondantes, enregistrées sur l'ensemble du territoire de la wilaya de Tlemcen
avec des quantités variables, ont ravivé les espoirs des agriculteurs. Ces
pluies bénéfiques sont qualifiées d'importantes par les spécialistes et les
agriculteurs puisqu'elles interviennent au début du printemps et avec des
quantités appréciables. Elles favorisent le développement des céréales
irriguées et en sec, outre la promotion de la culture des légumineuses, des
fourrages et des légumes. Ces pluies aident, également, à lutter contre les
maladies pouvant toucher les champs d'oliveraies et des arbres fruitiers tout
en améliorant la qualité des fruits. La wilaya de Tlemcen est l'une des régions
les plus riches en produits du terroir. Parmi les produits de terroir dont elle
dispose, on cite le navet et l'huile d'olive de Beni Snous, le petit pois de
Ouled Riah, le pommier de Bouhlou, le miel de Beni Ghezli, l'amandier de Beni
Ouarsous et le raisin de Djebala. Ces produits ont un goût typique. Ces
produits de terroir sont qualifiés « d'authentiques » car ils mobilisent des
ressources naturelles et agro-climatiques. La fabrication de ces produits
nécessite, en outre, des savoir-faire et des compétences régionales qui se
transmettent de génération en génération. Ils sont donc liés à un territoire, à
un patrimoine naturel, à des traditions particulières, et donc à la culture et
l'histoire d'une région donnée. En effet, le concept « produit du terroir »
fait appel, d'une part, au milieu naturel du produit en question, et d'autre
part à un savoir-faire partagé sur la « fabrication » de ce produit. Un produit
de terroir n'est pas forcément traditionnel car on peut voir l'émergence d'une
nouvelle technique ou un nouveau procédé (non traditionnel) pour le
développement de la culture des produits de terroir. Les consommateurs
manifestent un regain d'intérêt pour ces produits du terroir très prisés qui
reviennent en force pour concurrencer les autres produits alimentaires offerts
sur le marché.
Chacune de ces
régions regorge d'une diversité de produits qui pourraient générer des
opportunités économiques et sociales pour la wilaya. Ces jours-ci, ne pouvant
effectuer tout seuls leur récolte, les fellahs de la région de Ouled Riah
requièrent l'aide des femmes. Rappelons dans ce cadre le tragique accident
survenu ces derniers jours sur la route reliant la ville de Zenata à Ouled
Riah, causant la mort à 4 jeunes filles et blessant 5 autres qui justement
venaient de Koudia pour faire la cueillette du petit pois sur les terres de
Ouled Riah. Les femmes fournissent une grande partie de la main-d'oeuvre pour
cette culture. Les travaux de cueillette du petit pois exigent de la patience.
Déjà disponibles
sur les étals depuis plus d'un mois, les premiers petits pois proviennent de
champs de Ouled Riah que les fellahs auront cultivés par l'apport d'une manne
céleste, sans laquelle rien ne pousse. Les variétés cultivées
(traditionnellement) par les fellahs de cette région sont les «merveilles de
Kelvedon» et l'«on-ward» ou «latcha». Mais contrairement aux années précédentes
où la pluviométrie fut parcimonieuse, les importantes précipitations hivernales
auront grandement contribué à l'entretien en bon état de cette culture. Ce qui
explique des rendements inespérés et des revenus consistants pour les
producteurs. Cette légumineuse -qui a le grand avantage de transformer, grâce
aux nodosités dont elle dispose, l'azote atmosphérique de l'air en azote
minéral assimilable par les racines- commence à occuper de plus en plus
d'espaces. Avec des prix oscillant entre 50 et 80 DA, cette légumineuse est
très appréciée des consommateurs qui en font un usage immodéré. Comme la
plupart des végétaux de cette famille, elle contient également un pourcentage non
négligeable de protéines végétales, ce qui lui confère des aptitudes
nutritionnelles indéniables. « Ce légume possède une composition vraiment
originale : il est moins riche en eau que les autres légumes frais : 72 à 80%
(à comparer avec les teneurs habituelles des légumes, de l'ordre de 88 à 94%,
voire 96%). Il renferme davantage de «matière sèche», en particulier des
glucides, des protides, des fibres et des minéraux. Les glucides atteignent en
moyenne 12,3 g aux 100 g : une teneur largement supérieure à celle de la
majorité des légumes frais (2 à 4%).
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Posté Le : 02/04/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Khaled Boumediene
Source : www.lequotidien-oran.com