Algérie

Tlemcen la pittoresque El Mechouar, la citadelle vestige



Tlemcen la pittoresque El Mechouar, la citadelle vestige
Photo Hichem BEKHTI

La reine des Zianides a toujours ce pittoresque qui vous prend à la gorge pour vous couper le souffle. Et la restauration des sites et des vestiges, héritage millénaire à la faveur de Tlemcen, capitale de la culture islamique en 2011, n’a fait qu’assurer à ce patrimoine des années encore de vie et de présence. Au grand bonheur des nostalgiques. Même les cités, qui n’excèdent pas les 5 étages, nouvellement bâties à la sortie de la ville, vers Sebdou ou autres, sont jalousement érigées de cette architecture arabo-musulmane, avec pour décor commun ces belles tuiles vertes qui encadrent les bâtisses. Y compris les infrastructures officielles comme les sièges des communes, des daïras, du pôle universitaire…
Au centre-ville, le palais de la culture Imama et la citadelle El Mechouar sont autant de sites qui content l’Histoire de la cité zianide avec un grand H. De l’un à l’autre, le pas alerte arpente les allées que ceinturent les remparts en pierres, d’un jaune ocre, savamment sauvegardés même si, par ailleurs, d’anciennes places ont été sacrifiées pour complètement leur ôter leur originalité. L’exemple type de ce que regrette une jeune femme, psychologue de son état. Pour elle, l’âme de la ville n’est plus, encore heureux que quelques sites n’aient pas été dénaturés.
Les palais, à la faveur des vacances de printemps, ne désemplissent pas. Les déplacements en ces hauts lieux d’histoire se font intermittents. Les enfants sont initiés à la découverte des ces espaces qui racontent un temps où la cité s’est hissée au sommet de la civilisation. Des traces subsistent encore et en mettent plein les yeux. Des bassins ou points d’eau, de petites chambrettes, de hautes colonnes, de longs couloirs qui aboutissent à d’anciens hammams, de longs couloirs en labyrinthe, qui serpentent sans fin, du marbre, de la céramique et du bois noble sont de véritables témoins de l’ancien temps.
Appareils photos, smartphones, tablettes immortalisent cette escapade historique. Dans certaines petites salles, sont aménagés des ateliers de confection d’objets artisanaux comme le haïk, sous toutes… ses coutures. Une couturière passe à la machine les rebords en dentelle de cette étoffe cotonnée et douce au toucher. Des costumes traditionnels de toutes les régions d’Algérie sont exposés et signent la pérennité d’un habit femme et homme millénaire. Dans une autre salle, est programmée la projection d’un documentaire sur cette richesse vestimentaire. Les curieux s’en emplissent les yeux, et ce, après avoir parcouru des siècles d’histoire que leur content les artisans tlemcéniens. D’ailleurs, le centre de l’artisanat propose une panoplie d’objets de dinanderie, de tapisserie, de vannerie et de poterie. L’embarras du choix. Les couvertures et les tapis sont toujours réalisés dans ces motifs berbères ancestraux singuliers qui n’ont nulle part ailleurs leurs semblables.
A l’extérieur de ces salles d’exposition-vente, l’espace verdoyant et ombragé laisse le loisir à de longues promenades que même le temps frisquet de ce début avril en fin d’après-midi n’écourte pas, et prête plutôt à la contemplation et à la détente dans les grands espaces faits de pierre taillée qui donnent ce cachet pittoresque unique. Les Tlemcéniens l’auront choisi en tout temps comme lieu de villégiature.



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