Légendes algériennes : Seïda R’eriba, la Sainte de Tlemcen
Il y a fort longtemps, une sainte femme du nom de Seïda R’eriba vivait à Tlemcen. D’une pureté exemplaire, ses prières et sa dévotion touchèrent profondément la Divinité, qui lui conféra le don des miracles. À sa mort, elle fut enterrée dans la mosquée d’El-K’orran avec tous les honneurs, et sa mémoire continua d’être vénérée. Depuis lors, les habitants de ce quartier ancien se considèrent sous la protection bienveillante de la Sainte.
La légende raconte qu’à la tombée de la nuit, dans les ruelles silencieuses d’El-K’orran, certains enfants aperçoivent une silhouette blanche glisser le long des murs. Ce serait l’esprit de Seïda R’eriba, veillant sur les siens. Parfois, elle franchirait même le seuil des foyers, se faisant discrète mais perceptible. On ne la voit pas, mais on peut l’entendre.
Un rire léger résonne soudain ? C’est un signe de bonheur à venir : bénissez Seïda R’eriba ! Mais si un soupir, une plainte ou un sanglot se fait entendre, l’inquiétude s’installe. Ces sons prémonitoires sont les avertissements d’un grand malheur imminent. Est-ce un vol qui menace, un incendie qui se prépare, ou même un tremblement de terre ? Peut-être, pour une mère, l’ombre d’un terrible drame touchant son enfant.
Jamais les présages de Seïda R’eriba n’ont été démentis. Les habitants d’El-K’orran pourraient tous en témoigner : quiconque a ignoré ses avertissements l’a payé cher.
Cette légende, profondément ancrée dans le patrimoine immatériel de Tlemcen, contribue au rayonnement spirituel et historique de la mosquée de Lalla Laghriba, lieu où la mémoire de Seïda R’eriba demeure vivante.
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Posté Le : 20/11/2024
Posté par : tlemcen2011
Ecrit par : Hichem BEKHTI