Tlemcen: «La mondialisation en furie» à la librairie Alili

Trump a-t-il été choisi par les grands électeurs à l’effet de préserver l’hégémonie du dollar par les menaces et les sentences intempestives ? Macron, élu par défaut, a pour mission de soumettre l’économie de la France aux exigences du capital. Les deux peuvent-ils rétablir leur compétitivité économique ? Telles sont entre autres les questions que pose l’auteur Mustapha Baba Ahmed dans son dernier ouvrage: La mondialisation en furie (Editions Itcis), en reprenant dans la préface de son ouvrage une citation de l’homme d’Etat français, député, journaliste, et sénateur (1841 – 1929), Georges Clémenceau: «On ne ment jamais tant qu’avant les élections, pendant la guerre et après la chasse». Dans le livre qu’il a dédicacé jeudi dernier à la librairie Alili de Tlemcen, Mustapha Baba Ahmed affirme que l’Amérique et la France ont perdu leur compétitivité économique. La première a aussi perdu le monopole de la puissance militaire sur terre et dans l’espace. Elle use et abuse du droit de seigneuriage du dollar pour essayer d’imposer ses dictats aux autres pays.
Comme l’Amérique, la France n’a pas de compétitivité produite et les prix de ses produits industriels ne peuvent concurrencer les pays émergents. L’auteur considère que «dans les pays dits démocratiques, les prétendants au suffrage du peuple sont des hommes de partis dont ils ont gravi les échelons et desquels ils doivent recevoir mandat de représentation à la magistrature suprême. A cet égard, Emmanuel Macron et à un degré moindre Donald Trump, sont deux cas atypiques en ce sens que nul n’aurait parié sur eux à l’annonce de leur candidature, le cheminement vers l’élection du premier nommé a procédé d’une espèce de coup d’Etat électoral: les partis qui pourvoyaient au poste de président ont été disqualifiés mais, du fait du système de la proportionnalité, le résultat a procédé de la mise en quarantaine du Front National par le jeu de reports de voix comme d’habitude. Le candidat s’est fait élire sur la base du programme maquillé de généralités que reflète de façon magistrale son livre.

L’écrivain, âgé aujourd’hui de 74 ans, mentionne dans son ouvrage que «D. Trump a brûlé les étapes à l’intérieur de son parti: candidat insoupçonné, il a surfé d’abord sur de grands moyens financiers, toutefois ce serait faire une erreur de lecture de considérer que son élection a résulté de la lassitude des électeurs à l’égard des candidats usés par la ligne républicaine, honnie par l’Amérique d’en bas».