Tlemcen: La gestion des biens waqfs en débat

«Les biens waqfs seront bientôt dégelés et régularisés. Ils seront valorisés et reconvertis en investissements», a affirmé, dimanche, le secrétaire général du ministère des Affaires religieuses et des biens Waqfs, Redouane Naache, lors de son inauguration des travaux de la rencontre nationale des biens waqfs, en présence des autorités locales, des directeurs de son secteur, des imams, des cheikhs de zaouias et de nombreux invités parmi la société civile. Il existe plus de 8.800 biens waqfs, répartis à travers l'ensemble du territoire national, dont près de 60% sont des logements, et 40% des terres estimées à plus de 3000 hectares. «Tous ces biens sont en voie de régularisation, et seront gérés directement par les walis», a-t-il affirmé, et de souligner que «pour l'année 2017, les fonds de la zakat sont estimés à plus de 145 milliards de cts». Le représentant du ministère a précisé que «ces fonds ont permis la création de plusieurs projets sociaux, la prise en charge des malades chroniques, d'aides au profit des handicapés et autres nécessiteux, ainsi que dans le financement de bourses d'études à l'étranger, au profit de certains étudiants nécessiteux». Le wali de Tlemcen a, de son côté, mis l'accent «sur les répercussions sociales et écologiques dans la valorisation des biens waqfs», après valoir salué «la régularisation de cette problématique, qui permettra à l'avenir d'engendrer des investissements conséquents, à la vue de l'importance des biens waqfs dans la wilaya de Tlemcen». Les participants ont débattu des «mécanismes de gestion de ces biens et de leur valorisation dans la promotion et le développement humain et durable, conformément aux préceptes de l'Islam». Les biens waqfs sont appelés aussi à s'élargir, et qu'une commission élargie «est chargée de les recenser et de les régulariser» car, selon les intervenants, «plusieurs de ces biens ont été spoliés lors de la période coloniale, et d'autres ont été détournés de leur vocation initiale». C'est donc un dossier très complexe sur lequel se penchent les séminaristes lors de cette rencontre, qu'abrite la salle de l'APW de Tlemcen, car les «biens waqfs ont été toujours considérés comme un frein dans le développement local de certaines régions, notamment dans l'exploitation et la valorisation des terres agricoles». Notons que cette rencontre devait, initialement, être inaugurée par le ministre des Affaires religieuses. Sa visite a été annulée au dernier moment.