Les parents d'enfant à besoins spécifiques de la commune de Sabra vivent des moments particulièrement stressants en raison de l'absence de classes, pour scolariser leurs enfants. « Cela fait plusieurs mois que nous sollicitons les autorités locales, les responsables de la direction de l'Action sociale (DAS) ainsi que les responsables de l'Education et de l'APW, pour l'ouverture d'une classe ou deux à nos enfants qui se développent différemment et qui n'arrivent pas à s'adapter. Nous sommes fatigués et inquiets sur la situation de nos enfants qui présentent des troubles envahissants du développement et des troubles du spectre autistique. Nous voulons des classes avec éducateurs spécialisés pour mieux décoder ces besoins particuliers et comprendre ce qu'ils vivent!C'est pratiquement impossible d'entrer en relation avec ces enfants de manière positive, car ils sont scolarisés dans des classes ordinaires. Nous avons frappé à toutes les portes pour alerter sur cette situation catastrophique de nos enfants qui ont surtout besoin de rééducation motrice, d'autres de stimulations visuelles, intellectuelles, d'énormément de soins, ou de tout cela en même temps, car chaque enfant a ses propres difficultés. Voilà pourquoi il faut, coûte que coûte, réfléchir à l'ouverture de classes spécialisées pour assurer un accompagnement au cas par cas. Les informations à leur transmettre sont très sensibles. Il faut des psycho-éducatifs pour mieux accompagner ces enfants sensibles et très fragiles», ont assuré des parents d'enfants à besoins spécifiques de Sabra.
Ces mêmes parents nous ont fait part de leurs inquiétudes face à la Covid-19, qui a lourdement affecté leur vie pendant cette crise sanitaire. « Cette pandémie de coronavirus et de confinement s'est avérée particulièrement complexe pour les parents avec des enfants touchés par le handicap et l'autisme. Pendant presque une année, les enfants handicapés ne peuvent pas avoir de suivi rééducatif à cause des risques de contamination par le virus de la Covid-19. C'est une inquiétude et une charge de plus pour nous, car on s'est débrouillé tout seuls pour toutes les séances de rééducation motrice de nos enfants à la maison durant cette pandémie de coronavirus », ont-ils précisé.
Cette absence de prise en charge des enfants à besoins spécifiques durant la crise du coronavirus et du confinement touche également les personnes qui souffrent d'une paralysie cérébrale. Selon un psychologue clinicien de Sabra, « lorsqu'un enfant naît avec un handicap, présente un retard de développement ou reçoit un diagnostic d'autisme, cela provoque un important bouleversement dans la vie des parents ». Et d'ajouter : « Ceux-ci doivent apprendre à s'adapter à un enfant différent, et ils sont inquiets pour son développement, son bien-être et son avenir. Mais, ces parents sont confrontés à une situation pénible pendant la scolarité de leurs enfants. Il y a en outre le manque de centres psychopédagogiques et de centres médico-sociaux dans cette région. L'absence de suivi rééducatif coordonné par des médecins, fait par des éducateurs, des ergothérapeutes ou des psychothérapeutes, pour rendre ces enfants davantage capables de parler, de marcher, d'écrire en fonction de leur trouble moteur et autisme complique aussi la situation. Je reçois beaucoup d'enfants de Sabra et Bouhlou souffrant d'une hémiplégie, des enfants à handicap moteur et enfants souffrant d'une amputation du champ visuel depuis la naissance après une paralysie cérébrale. Sans rééducation motrice comme cérébrale, ces enfants risquent d'accumuler des déformations et de régresser ».
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Posté Le : 02/05/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Khaled Boumediene
Source : www.lequotidien-oran.com