Il y a quelque temps, il a été fait état dans la presse de la faible récolte des cerises engendrée par les dégâts causés par la gelée et les échecs qu'ont subis les petits agriculteurs de Attar (commune de Tlemcen) après plusieurs années de plantation. Cette année, Dieu merci, une production record est enregistrée au moment même où la saison printanière commence à donner ses fruits, notamment en ce qui concerne les cerises. «Contrairement aux années précédentes, cette année, le rendement est très élevé, et la gelée a moins sévi grâce à la pluie. Les cerises de cette année sont imposantes par leur qualité et leur quantité, les fruits sont assez sucrés et conviennent parfaitement à la consommation en frais», souligne un agriculteur de Attar. Et d'ajouter: «Nous avons enregistré, à l'approche de la récolte, un éclatement du fruit à la suite d'une absorption directe de l'eau à travers l'épiderme. L'indice d'éclatement est fortement lié au poids et à la fermeté de la chair du fruit. La culture des cerises est en effet de longue haleine: il faut attendre 8 ans après la plantation pour que le cerisier commence à produire. Et c'est entre 12 et 25 ans d'âge qu'il est le plus productif. A partir de fin mai, les arbres sont alors chargés de fruits ronds et charnus que l'on récolte à maturité». Il s'avère ainsi, pour cette année, que les pertes enregistrées au niveau de la production des cerises est très faible dans ce principal centre de production de Attar, juché à 800 m d'altitude sur la route du plateau de Lalla Setti. «A Attar, tous les paramètres d'une production saine et de grande qualité sont réunis. La localité offre à la culture des cerisiers un climat adéquat: un ensoleillement exceptionnel tout au long de l'année, une hygrométrie adaptée et un temps sec au moment des récoltes», indique un technicien de l'arboriculture, qui assiste en permanence les cultivateurs. Et de préciser: «La cerise des jardins de Attar est un fruit de prédilection pour les Tlemcéniens et fabricants de pâtisserie et de confiserie. Son éclat et sa forme lui confèrent un rôle décoratif de premier plan, qui permet de rehausser bien des préparations. Sa texture et sa saveur en font un ingrédient indispensable pour la pâtisserie». En ce mois de mai, la variété précoce attire de nombreux consommateurs, surtout les week-ends. «Le joli mois de mai est celui de tous les fruits. On préfère venir ici à Attar déguster des cerises fraîches», souligne un automobiliste de la ville de Tlemcen. C'est ainsi que les routes de ce petit paradis sur terre abondent en cerises. Qu'il fasse beau ou mauvais, les vendeurs très nombreux investissent les routes de Attar, qui ont été élargies et bien bitumées par les autorités locales. «Cette année 2008 a été bénéfique pour les habitants de Attar. Le gaz de ville est arrivé, les routes sont réhabilitées et même le royal «habb al-moulouk» a été épargné par la maladie, la grêle et les fortes gelées», affirme Mohamed, un jeune marchand de 24 ans, qui souhaite que la fête des cerises ait lieu cette année à Tlemcen afin, dit-il, de «sauvegarder le cerisier, notamment par la lutte contre les maladies, la réhabilitation de sa culture et de sa production d'antan».
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Posté Le : 20/05/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Khaled Boumediène
Source : www.lequotidien-oran.com