Algérie

Tlemcen: L'UE veut davantage de réformes pour favoriser les investissements



Une délégation de conseillers économiques et commerciaux d'ambassades de pays européens a effectué, hier, une visite de prospection dans la wilaya de Tlemcen dans le but d'identifier des projets de partenariat avec des opérateurs économiques locaux et trouver des opportunités de commercialisation de leurs produits et proposer leur savoir-faire. Présidée par M. Mauro Miranda, délégué de l'Union européenne à Alger, cette délégation est composée de MM. Loannis Katsaras (Grèce), Edward Wyrozumski (Pologne), Andrea Quattrin (Royaume-Uni), Ari Tenho (Finlande), Sylvain Geranton (France), Franz Bachleitner et HerwigNeuper (Autriche), Sebastien Hardy (Belgique) et Mme Sretna Mrakovic (Croatie).Au cours d'une séance de travail organisée à la salle de conférence de la chambre de commerce et d'industrie (CCI-Tafna) de Tlemcen, le président de la CCI-Tafna, M. Boublenza Abdelhak, a présenté un exposé détaillé sur les atouts et potentialités de chaque secteur de la wilaya de Tlemcen, ainsi que sur les perspectives d'investissement et de partenariat recherchées par les opérateurs économiques et investisseurs de la wilaya notamment dans les domaines de la recherche et l'innovation afin, dit-il, d'arriver à la molécule et la production de nouveaux matériaux, et non pas se contenter uniquement de la production de la matière première et des produits locaux. Le président de la CCI-Tafna de Tlemcen a insisté sur deux volets importants, à savoir la formation des jeunes et le développement des écoles de formation professionnelle « pour aller vers des métiers locaux permettant de trouver l'écoute au sein des entreprises de la wilaya » et « le développement des incubateurs et start-up permettant de créer la molécule et innover dans la recherche et le savoir ».
Pour sa part, le délégué de l'Union européenne, M. Mauro Miranda, a mis en exergue l'accord d'association signé en 2002 entre l'Algérie et l'UE, qui contient, selon lui, des volets importants dans le domaine des relations commerciales et économiques des pays européens et l'Algérie et qui permet, en outre, aux entreprises algériennes d'accéder au marché européen selon des normes européennes, des règles sanitaires et de sécurité des produits imposées et des droits alimentaires mis en place par l'Union internationale. Louant les opportunités et l'attractivité de l'Algérie, M. Mauro Miranda a par ailleurs souligné que le marché européen obéit à des règles de commerce très strictes, qui font que l'Algérie est la première victime à payer le coup des climats des affaires imposés respectivement dans ces pays européens, ce qui explique les niveaux faibles des échanges qui existent entre l'Algérie et les pays européens.
« Nous sommes 18 missions diplomatiques à être présentes sur les 28 autres de l'Union européenne, c'est quand même important. On s'attend à ce que l'Algérie poursuive ses réformes engagées dans l'administration publique, les finances publiques, les douanes, le système bancaire et surtout pour lutter contre la bureaucratie, afin de favoriser les investissements et les échanges commerciaux. Nous sommes là pour étudier des possibilités d'investissement et de partenariat dans les différents secteurs entre les opérateurs locaux et les réseaux des entreprises des pays européens et créer des ponts avec les sociétés commerciales de l'autre rive de la Méditerranée ». A noter que la délégation de l'Union européenne qui séjourne durant deux jours à Tlemcen, visitera une unité de transformation du marbre « MARMOG » de Hadj Slimane à Hennaya, le port de Ghazaouet ainsi que l'université de Tlemcen.


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