Ces dernières années, la lutte contre le
chômage et la promotion de l'emploi des jeunes sont devenues une question
prioritaire pour les pouvoirs publics et les partenaires sociaux. A ce titre,
le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale a mis en Å“uvre
toute une stratégie pour promouvoir l'emploi et faciliter l'accès des jeunes à
un travail décent, ceci en créant de nombreux dispositifs d'emplois (par
exemple, ANSEJ, ANGEM, CNAC…), ou des incitations (exonérations fiscales ou de
charges de sécurité sociale pendant une certaine durée). Des mesures ont été en
outre prises pour l'amélioration, la modernisation et la gestion du marché du
travail et la création d'organismes de coordination entre les secteurs
concernés par l'emploi et le suivi des mécanismes de gestion du marché du
travail.
Par
ailleurs, le président de la République, qui tient personnellement à relancer
la politique de l'emploi, a ordonné au gouvernement, lors de la réunion du
conseil des ministres, jeudi dernier, de diligenter la finalisation de
nouvelles mesures incitatives pour la création d'opportunités d'emplois visant
essentiellement à améliorer les soutiens publics aux jeunes candidats aux
dispositifs de micro-crédits, alléger les conditions et procédures y afférentes
et dynamiser la mise en exploitation des locaux réalisés pour les jeunes au
chômage.
Aujourd'hui, les pouvoirs publics reconnaissent qu'il est urgent
de relever le défi de l'emploi des jeunes : c'est une condition préalable pour
éradiquer la pauvreté et la délinquance, assurer un développement durable,
asseoir la paix. Ces jeunes, filles et garçons, jouent un rôle majeur en tant
que travailleurs, entrepreneurs, consommateurs, citoyens, membres de la société
civile, agents du changement. Leur énergie et leur capacité d'innovation sont
des ressources inestimables qu'aucun pays ne peut se permettre de gaspiller.
Mais l'emploi productif et librement choisi chez les jeunes ne
saurait être atteint uniquement par ces mesures d'encouragement. Sa réalisation
nécessite l'implication des élus locaux et des responsables administrateurs. Le
ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, M. Tayeb Louh, a
clairement affirmé récemment devant les députés que «la mise en Å“uvre de la
stratégie nationale de lutte contre le chômage et de la promotion de l'emploi
était tributaire des responsables locaux». En effet, comment peut-on rendre
plus facile l'accession à l'emploi alors que des milliers de locaux commerciaux
réalisés dans toutes les communes du pays (dans le cadre du programme
présidentiel dit des 100 locaux pour chaque commune) ont subi de graves
dégradations, pendant que les jeunes subissent de nombreuses tracasseries pour
l'acquisition d'un petit local pour pouvoir entamer leurs activités. Les
responsables locaux ont le devoir d'accompagner ces jeunes sans emploi, de les
aider à créer leur entreprise et de poursuivre les efforts des pouvoirs publics
pour l'accès des jeunes à l'emploi. Il ne faut pas laisser des jeunes sans
emploi, sans formation ou sans ressources ni, quand cela est nécessaire, sans
accompagnement. En voulant redéfinir entre l'Etat, les collectivités locales et
les partenaires sociaux une nouvelle responsabilité partagée vis-à-vis des
jeunes, le ministre du Travail n'a que mis le doigt sur la plaie. Le chômage et
le sous-emploi des jeunes ont un coût économique et social qui peut menacer la
stabilité politique et le développement dans notre pays.
Dans la wilaya de Tlemcen, mis à part la
commune de Remchi qui pu livrer aux jeunes des locaux commerciaux, les locaux
des autres localités sont toujours fermés. Les jeunes n'ont toujours pas reçu
de clés pour pouvoir créer leur propre activité.
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Posté Le : 07/02/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Khaled Boumediène
Source : www.lequotidien-oran.com