Algérie

Tlemcen: L'autre pollution qui irrite les habitants



Les nuisances sonores constituent aujourd'hui l'une des préoccupations des habitants. De simples désagréments, ces nuisances sont effectivement devenues un véritable problème de santé publique, portant atteinte à la qualité de vie quotidienne de nombreux concitoyens (perturbation du sommeil, fatigue, stress, etc.). En effet, le bruit est de plus en plus mal supporté !C'est une nuisance répréhensible, de jour comme de nuit. « Certains individus se plaisent à klaxonner à tout bout de champ, pour écouler leurs marchandises chargées sur des véhicules utilitaires, surtout ceux qui vendent des détergents. Ils usent de leurs klaxons à partir de 7 heures du matin, réveillant à haut sursaut les enfants, les personnes âgées endormies ou alitées sous traitement.
D'autres n'hésitent pas à utiliser le haut-parleur en circulant tous les jours sur la voie publique des quartiers sans se soucier des habitants», se lamente Abdelmadjid, qui habite au centre-ville d'Abou Tachfine. Même topo à Hennaya où les habitants se plaignent de ce même genre de nuisances sonores. « Certaines personnes circulent avec leurs véhicules remplis de produits détergents. Ils dérangent les habitants de Hennaya et Khemisti, ça devient insupportable ! Ces nuisances portent atteinte à notre tranquillité et à notre santé, par leur durée, leur répétition et leur intensité. Nous ne sommes pas contre ces commerçants ambulants mais qu'ils respectent au moins les résidents en réduisant par exemple le son de leur haut-parleur. Souvent ils stationnent à même nos portes sans éteindre leurs haut-parleurs qui troublent le repos et la tranquillité du voisinage », affirme Farid.
À Tlemcen et Mansourah, certains conducteurs de bus abusent de leur avertisseur sonore et engendrent quotidiennement leurs nuisances sonores lors de leur passage incessant en ville. « Avant même que le conducteur de bus ne s'arrête, le klaxon retentit à plusieurs reprises, pour avertir les autres chauffeurs afin de lui céder la place, c'est tout le temps comme ça, mais jusqu'à quand ça va durer ainsi ! », souligne Anouar qui habite à Imama. Selon un cadre retraité des transports, « l'utilisation de l'avertisseur sonore est uniquement réservée à la signalisation de sa présence en l'absence de visibilité ou un danger immédiat aux autres usagers. En agglomération, l'utilisation de l'avertisseur sonore est prohibée sauf en présence d'un danger immédiat. Cette mesure a pour but de limiter la pollution sonore afin de ne pas troubler la quiétude des riverains. De ce fait, klaxonner pour vendre des denrées alimentaires ou des détergents, collecter du plastique ou demander aux cyclistes ainsi qu'aux autres automobilistes de céder le passage d'un bus ou d'avancer plus rapidement est formellement interdit.
Le décret exécutif 93-184 du 27 juillet 1993 stipule clairement que le maximum de décibel autorisé est de l'ordre de 70 dB entre 6h et 22h, et de 45 décibels en période de nuit entre 22h et 6h du matin. La réalité sur le terrain est tout autre.
Les gens bafouent la réglementation en vigueur. Jusqu'à quand cette situation va-t-elle perdurer ' Il faut agir et faire respecter les dispositions réglementaires de la loi du 27 juillet 1993, qui prévoit des peines allant jusqu'à la prison pour les contrevenants qui portent atteinte à la quiétude des citoyens ». Les habitants de Tlemcen et de plusieurs autres villes de la wilaya subissent un autre casse-tête, celui des motos et scooters. « Le bruit et l'incivisme sont devenus une vraie plaie !
On ne minimise pas les efforts des services de sécurité qui font tout pour assurer la quiétude des habitants mais ces nuisances sonores sont récurrentes en ville avec les scooters surtout du printemps à l'automne, ça n'arrête pas. Il y a aussi des mariages à coups de klaxons et de hurlements dans toute la ville », explique de son côté, Djallal, qui habite à Tlemcen.
Pour sa part, Tayeb assure que « la pollution sonore est devenue vrai problème avec des personnes, jeunes mais parfois moins jeunes aussi, qui squattent sous les fenêtres des immeubles en mettant la musique à fond jusqu'à minuit, en parlant à voix haute, hurlant, sans se soucier des résidents juste au-dessus d'eux, et qu'on peut entendre à fond chez soi fenêtres et volets fermés ».


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