Algérie

TLEMCEN - L'ASPEWIT s'inquiète pour le milieu urbain



TLEMCEN -  L'ASPEWIT s'inquiète pour le milieu urbain




Dans une lettre adressée à notre journal, le président de l'Aspewit, M. Morsli Bouayed, dresse un état des lieux déplorable du tissu patrimonial et architectural au niveau du chef-lieu alors que 2013 est consacrée année de l'environnement.

«Plusieurs édifices et espaces publics sont restés dans un état lamentable, à l'exemple de la Casbah de Bab Zir, l'hôtel Moghreb, la mosquée d'Ouled Sidi El Imma, la banque Badr, le bâtiment Cnep…», constate cet écologiste.

Il signale dans ce sillage que «la Casbah de Bab Zir est devenue une décharge publique à ciel ouvert, (déclinant) un paysage chaotique avec des maisons lézardées par le temps…».

Et de se demander: «où est passé le projet de restauration de la vieille médina?

Est-ce que vraiment Tlemcen était capitale culturelle islamique en 2011?»

Quant à la mosquée précitée et sa medersa où enseignèrent les deux illustres érudits originaires de Ténès, invités par le roi zianide pour faire prospérer la culture au 14ème siècle, son périmètre offre un spectacle désolant du fait des gravats et décombres abandonnés par l'équipe de manœuvres chargée de la restauration du monument, et qui bloquent l'accès au derb éponyme, rapporte ce militant «vert»

. L'état d'abandon de certains projets (en souffrance) en matière de bâti ne laisse pas indifférent le président de l'Aspewit.

A commencer par «l'hôtel du Moghreb situé en plein centre-ville, cible d'une explosion dans les années 90, qui a subi quelques retouches avant d'être livré à son sort, c'est-à-dire barricadé par des plaques de zinc au vu et au su des pouvoirs publics».

La banque Badr ne serait pas mieux lotie, si l'on en croit ce défenseur de l'environnement, puisque elle aussi «délaissée depuis une vingtaine d'années, quand bien même plusieurs directeurs s'y sont succédés et personne n'a trouvé de solution au dépotoir en face de la radio locale, qui a pignon sur le boulevard Larbi Ben Mhidi, alors que la chambre des offres est devenue l'urinoir attitré de la cité des 325 logts…».

Sans oublier le bâtiment Cnep (conçu par le bureau d'étude Bect), situé en face du café de la paix (Kiffane) «abandonné suite à un litige qui perdure, est devenu un lieu de débauche ouvert sans aucun grillage, où s'était produit un suicide au mois de ramadhan dernier, outre que l'espace fait office de dépotoir d'où se dégagent des odeurs nauséabondes en plein milieu urbain…», conclut sur cette note M. Morsli Bouayed.

Il faut savoir que la question des constructions inachevées, qui constitue un problème pour l'Etat et pour les citoyens, est (pourtant) régie par la loi n°08-15 du 20 juillet 2008 du code de l'urbanisme.




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