Chaque soirée qui passe démontre les capacités de nos jeunes formations musicales qui, pour certaines, ont atteint la plénitude ! Je veux parler de l'association Ibn Badja de Mostaganem, conduite par Cheikh Benalioua Sid Ahmed, qui a mis dans le bain andalou et hawzi des jeunes pétris dans le répertoire de la sanâa andalouse. Un ensemble harmonieux où les fausses notes n'ont pas de place dans l'interprétation orale du poème «Bat andi al-barah sahbi baâd al-ghiab» (mon compagnon a passé la nuit chez moi après une longue absence). Je prédis un avenir radieux pour ces jeunes talents et surtout pour le plus jeune violoniste qui ne doit pas dépasser les dix années. En attendant que la SLAM de Tlemcen s'installe, Abdelmoumène l'animateur réussit le tour de force de faire chanter un madih sur le prophète Sidna Mohamed (que le salut soit sur Lui) avec tout l'auditoire à l'unisson.
Un Grand Bassin qui a communié pour devenir une zaouïa ! C'était émouvant ! Cette séquence filmée doit être retransmise dans notre Unique qui a toujours raté les grands rendez-vous culturels. La SLAM, emmenée par Réda Benhamidat, nous a gratifiés d'un Raml El-Maya parfait en touchia (prélude) et la chorale a chanté un poème de Bensahla, «Aït fi kalbi yasbar» (Je me suis fatigué à demander à mon coeur de patienter).
Cette belle soirée du mardi 24 juin a été clôturée par le chanteur Barkat et son groupe qui ont interprété plusieurs morceaux dont Barkat a le secret, lui qui n'a pas besoin d'instrument car il a une voix d'or.
A deux jours de la fin du festival, les gens continuent à veiller en famille jusqu'à 2 h du matin. Ça n'arrive pas tous les jours. Bravo pour les organisateurs.
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Posté Le : 28/06/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Sid'ahmed Cheloufi
Source : www.lequotidien-oran.com