Algérie

TLEMCEN Forêts de Honaine, un massacre écologique à ciel ouvert



Un véritable massacre des forêts des monts de Honaine est perpétré au grand jour par les barons du foncier. Un désastre écologique et environnemental qui a soulevé l'ire des populations qui ont porté cette préoccupation majeure au niveau du wali de Tlemcen, en visite de travail et d'inspection jeudi dans cette région qui connaît aussi d'énormes retards de développement et d'insuffisances en matière d'infrastructures socioéducatives, culturelles et sportives.
Les forêts surplombant les magnifiques baies d'Agla, de Tafsout et d'El-Wardania ont été dévastées à coups de bulldozer pour céder la place à des centaines de lotissements «au vu et au su des responsables», selon les citoyens qui ont affirmé au chef de l'exécutif «qu'il existe une véritable maffia du foncier qui agit en toute impunité et qui a dévasté ce patrimoine forestier public».

La catastrophe est visible par tout visiteur qui peut constater l'ampleur des dégâts et s'interroger sur la passivité et la déliquescence de certains responsables locaux qui ont cautionné cette déforestation et dilapidation d'un patrimoine de surcroît public.

Par ailleurs, l'APC de Honaine est dans l’impasse depuis le mois d'août dernier. Un véritable bras de fer oppose l'actuel maire aux élus et à une partie de la population.

Malgré l'intervention du wali qui a tenté un terrain d'entente entre élus pour permettre «la concentration des efforts dans le développement et la prise en charge des préoccupations des populations», le fossé s'est creusé davantage entre les protagonistes.

Certains élus lui reprochent «son comportement tyrannique et ses décisions arbitraires à l'égard de certains élus», alors que les citoyens ne lui ont pas pardonné d'avoir traduit «devant la justice quelque 80 jeunes pour avoir protesté devant l'APC contre le chômage et la malvie».

Le développement dans cette région côtière et montagneuse est inexistant. Au chef-lieu de la daïra, il n'existe ni infrastructure administrative de services, ni banque, ni maison de la culture, ni stade, ni salle omnisports, encore moins un hôpital.

Seul un abri de pêche reste témoin de la bêtise humaine, puisque il a été réalisé à l'embouchure de deux fleuves et est exposé aux inondations.

Le projet de son extension est en cours, mais le problème persiste. Le wali a ordonné une étude appropriée pour protéger le port et permettre la protection de la mer contre toutes les formes de pollution, avant d'annoncer l'inscription de toute une série de programmes en matière d'infrastructures routières, de raccordement en gaz, de logements ruraux et sociaux, d'infrastructures sanitaires afin de rattraper les retards cumulés et de désenclaver les 18 localités que comptent les communes de Honaine et Béni-Khaled, de cette daïra qui abrite le premier port historique et a vu naître Abdelmoumen Ben-Ali, l'unificateur du Maghreb central.



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