L'attribution des logements sociaux de la commune de Bensekrane (30 kilomètres au nord du chef-lieu de la wilaya de Tlemcen) n'a pas fait que des heureux, en particulier les 20 noms de postulants ayant été écartés des 257 logements (affichés le mois d'avril 2018) par la commission de recours. Parmi ces citoyens exclus, l'on retrouve la famille Jriouat dont le père Bouhadjar est un sourd-muet et handicapé à 100%. En effet, depuis le mois d'avril dernier où quelque 237 familles ont reçu les clés de leurs logements, cette famille avec trois enfants âgés de 8, 7 et 2 ans, qui vit dans un taudis insalubre et étroit ne sait plus à quel saint se vouer devant ses conditions de vie lamentables et par ricochet demander un réexamen de son dossier de demande de logement social qui obéit à tous les critères énoncés par la Loi actuellement en vigueur. « Nous ne savons pas pourquoi ils nous ont supprimés de la liste initiale affichée en 2018 ! Ils ont octroyé des logements à des gens qui sont plus aisés et qui vivent mieux que nous ! Ici tous les habitants nous connaissent ! Nous vivons une situation sociale des plus déplorables, avec comme unique revenu l'aide modeste de l'action sociale, nous sommes des démunis, mais alors pourquoi ils nous ont lésés ' Nous voulons un logement décent à nos enfants qui vivent sans eau, ni toilettes. Ils dorment avec des rats, des serpents et des puces ! Nous ne pouvons plus supporter chaque nuit, les aboiements des chiens, les odeurs nauséabondes et les maladies transmissibles. Cela fait plus de quatre ans qu'on attend un toit décent pour notre famille, et voilà maintenant ils nous privent de ce droit, mais pourquoi ' Nous lançons un appel de détresse à Monsieur le Wali de Tlemcen pour qu'il dépêche le plus vite possible une commission d'enquête afin de constater de visu cette situation indigne de notre famille et s'enquérir des conditions très précaires dans lesquelles nous vivons !», confie l'épouse qui demande justice et réparation au premier responsable de la wilaya. Et de poursuivre avec une forte émotion : « Depuis que nous vivons ici, aucune mesure n'a été prise par les autorités locales pour prendre en charge nos difficultés ! Oui, personne n'a daigné venir nous voir ou nous proposer une solution à cette situation qui nous chagrine. Où sont les responsables concernés par cette situation impardonnable et injustifiable dans laquelle nous vivons ' A chaque fois que je me présente à la daïra, une dame se dresse devant moi, me renvoie et refuse même de m'écouter ! Est-ce de cette manière humiliante qu'on reçoit les citoyens qui viennent exposer leurs calvaires et conditions de vie désastreuses ' » Selon des voisins de la famille Jriouat, « les responsables doivent agir très vite pour trouver une solution à cette famille pauvre qui est menacée par le manque d'hygiène et le risque de maladies qui guettent quotidiennement les enfants. Il faut au moins les transférer de ce gourbi qui est devenu source de toutes les maladies et nuisances en attendant l'octroi d'un logement décent pour permettre à cette famille de reconstruire sa vie et se reconstituer un environnement décent !».
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Posté Le : 15/08/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Khaled Boumediene
Source : www.lequotidien-oran.com