Algérie

Tlemcen Entreprises du bâtiment en détresse



Face aux exigences du marché national et international, les entreprises du bâtiment, des travaux publics et de l'hydraulique (BTPH) se sont toujours démenées comme de beaux diables pour tenter par tous les moyens de surmonter les défis de la qualité et de la productivité. Aujourd'hui, un autre défi est venu s'y greffer, à savoir l'approvisionnement en matériaux de construction, de plus en plus chers. Les prix du ciment, du bois, du rond à béton, du sable, du bitume, des tuyaux et articles, du marbre, du verre, des articles sanitaires et porcelaines, des carreaux céramiques et mosaïques n'arrêtent pas de grimper depuis le début de l'année. Le ciment gris est passé de 220 dinars le sac fin 2007 à 350 dinars actuellement, le bois se situe aujourd'hui au niveau de 27.000 dinars le m3. Le quintal du rond à béton avoisine les 10.000 dinars (32% de droits et taxes). Le prix d'un m3 de sable a atteint 900 dinars aujourd'hui. Les organisations patronales des 200.000 entreprises qui exercent dans le secteur du BTPH contestent les clauses du code des marchés et le jugent peu fiable. «Face à ce phénomène de la flambée des matériaux de construction dont l'ampleur est en train de prendre des proportions alarmantes, nos entreprises ne peuvent plus s'approvisionner sur le marché et se retrouvent du jour au lendemain obligées de jeter l'éponge», se lamente un responsable d'une entreprise du BTPH. Tout en soulignant que «seule une intervention urgente de l'Etat pour la révision du code des marchés actuel et l'introduction d'une nouvelle clause de révision des prix des matériaux (avenants) régleront le problème». En outre, face à la conjoncture économique internationale qui va crescendo, les entreprises du BTPH, pour rester dans le peloton, font face en Algérie à un ensemble de défis entravant leur développement: l'insuffisance de mécanismes de financement, des problèmes d'accès aux crédits bancaires, l'absence de mise à niveau, le déséquilibre entre l'offre et la demande des matériaux de construction, de longs délais de dédouanement des marchandises destinées aux entreprises du BTPH, la forte imposition des entreprises, l'absence de mesures de régulation et d'actualisation des prix, outre les difficultés aux plans de la législation, de l'appui technique et de la règlementation. «L'entreprise algérienne est une source de création de valeur qui contribue au développement et à la croissance du pays. Alors qu'on lui offre les mêmes avantages que les sociétés étrangères», déclare un haut responsable de l'Union générale des entrepreneurs algériens. Et de préciser: «Sans minimiser l'effort entrepris par l'Etat, y compris les réformes concernant aussi bien la promotion du secteur privé que le développement social, en passant par l'amélioration de la gouvernance et le renforcement de la compétitivité de l'économie, beaucoup reste à faire pour une véritable relance de l'investissement privé».


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