Algérie

Tlemcen / Emploi, logement et gestion des collectivités Le credo du mouvement associatif



Réunion - La rupture avec les méthodes obsolètes de gestion, la révision de la fiscalité communale et la promotion de l'emploi et du logement en faveur des jeunes, ont été au centre des rencontres de concertation sur le développement durable tenues samedi et dimanche à Tlemcen.
Les travaux de ces rencontres ont été axés sur la nécessité de rompre avec les anciennes méthodes de gestion qui entravent l'application des programmes de développement local initiés par les pouvoirs publics.
Cette rupture commence par la décentralisation de la prise de décision et l'élargissement des prérogatives des walis et des élus locaux pour leur permettre d'assumer convenablement leur mission, qui consiste à prendre en charge les préoccupations des populations et l'amélioration de leurs conditions de vie.
De leur côté, les élus locaux ont demandé une révision du système fiscal communal actuel qui, au lieu de constituer un apport supplémentaire destiné au financement de projets et de services susceptibles d'améliorer le niveau de vie dans les communes, profite seulement à l'administration centrale.
Qualifiant les recettes engrangées grâce à la fiscalité communale d'insignifiantes, l'un de ces élus a déploré le fait que «la réglementation actuelle stipule le paiement des impôts à la recette de la commune dans laquelle est situé le siège social de l'entreprise et non pas à celle où sont implantées les usines et les unités de production». «Et comme les sièges sociaux des entreprises sont généralement installés dans les grandes villes, les recettes ne profitent dès lors pas aux communes situées à l'intérieur du pays et encore moins à celles des régions enclavées», a-t-il précisé. Par ailleurs, les élus ont demandé aux pouvoirs publics de poursuivre les efforts pour le développement de secteurs à forte valeur ajoutée tels que l'agriculture, l'industrie, le tourisme et les services.
Les participants à la rencontre de concertation regroupant élus locaux et CNES ont affirmé, d'autre part, que le renforcement de la communication et du dialogue entre les pouvoirs publics et les citoyens permettrait une meilleure prise en charge des préoccupations socioéconomiques de ces derniers.
Les représentants du mouvement associatif ont plaidé pour une gestion «citoyenne» de la distribution de logements sociaux. Ils ont notamment demandé d'être impliqués dans l'étude des dossiers des demandeurs de logements sociaux et l'établissement des listes des bénéficiaires. Selon un membre d'une association de la wilaya de Tlemcen, l'implication de la société civile dans cette opération donnerait plus de crédibilité au travail des commissions, qui «à chaque fois qu'elles affichent les listes des bénéficiaires provoquent des contestations, voire des émeutes».


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