Tlemcen-Diabétiques non affiliés à la CNAS : Le calvaire de 7.000 malades

14 % de la population souffrent de cette pandémie, et les non assurés notamment ceux issus des couches sociales défavorisées ne savent plus à quel saint se vouer. Sur les 17.000 diabétiques que compte la wilaya de Tlemcen, pas moins de 7.000 ne sont pas couverts par la sécurité sociale. Ces malades ne peuvent pas acheter les nouveaux médicaments en raison de leurs coûts très élevés, selon le président de l'Association des diabétiques de la wilaya, M. Brahmi Fethi. En effet, malgré la disponibilité des médicaments au niveau des officines, les non assurés n'arrivent pas à  les acheter. Des pharmaciens affirment pour leur part, que beaucoup de malades parmi les non assurés n'arrivent pas à  payer le nouveau médicament Mix filixpen cédé à  6.000 dinars, ou encore, le Mixtar FM à  1.600 dinars.A ce sujet, le président de l'association de la wilaya, a rappelé que les malades ont déposé des dossiers médicaux au niveau des antennes de la CNAS de Tlemcen. «Certains documents exigés comme l'extrait de rôles poussent, néanmoins, le malade à  abandonner l'opération» a indiqué M. Brahmi FethiNotre interlocuteur souhaite donc l'intervention des parties concernées, notamment la direction générale de la CNAS pour faciliter la tâche à  ces patients dont bon nombre d'entre eux sont sans revenu, ou ont un faible revenu.Le même constat est signalé à  l'extrême ouest de la wilaya qui regroupe trois daïras à  savoir Sebdou, Beni Snous, et Sidi Djillali et qui comptent le plus grand nombre de diabétiques. En effet, 5.000 malades sont recensés à  travers ces régions, selon Ben Moumen Abdelaziz délégué de l'association des diabétiques. Il faut savoir que «14 % de la population souffrent de cette pandémie, et les non assurés notamment ceux issus des couches sociales défavorisées ne savent plus à  quel saint se vouer» dit-il affirmant que le stock de cette association caritative, souvent alimenté par des donateurs et autres entreprises, est épuisé. Ainsi, Ben Moumen Abdelaziz lance un appel aux bienfaiteurs et à  l'ensemble des concernés à  la veille du mois sacré pour venir en aide aux malades démunis. Selon M.'Brahmi Fethi, le diabète touche toutes les tranches d'âge et toutes les catégories sociales, mais il est vrai que des précautions particulières doivent àªtre prises au fur et à  mesure que l'on avance en âge. Parce que l'information, sur cette maladie trop mal connue, demeure la plus efficace des préventions. «Le diabète est la maladie qui connaît la plus forte progression non seulement dans la région de Tlemcen, mais aussi dans  le monde, au point d'être qualifiée de véritable épidémie par l'Organisation Mondiale de la Santé.» A la veille du mois sacré, une campagne de sensibilisation sera lancée prochainement. Cette dernière vise à  sensibiliser le grand public à  travers des actions d'information, de prévention sur la maladie et ses complications, la lutte contre les facteurs de risque du diabète qui sont : l'obésité, la sédentarité, l'hyperlipidémie, l'hypertension artérielle, le stress.On ne peut omettre d'évoquer les problèmes rencontrés par l'enfant diabétique dont la prise en charge  et le traitement laissent à  désirer, ce qui retentit sur sa croissance, sa personnalité, sa scolarité et l'expose, à  plus ou moins brève échéance, aux redoutables complications diabétiques. De plus, les problèmes spécifiques à  la puberté et plus tard ceux liés à  l'insertion socioprofession vnelle du jeune diabétique ne feront que compliquer la situation.