Tlemcen: Des résidents se plaignent de «l'invasion» de goélands

Plusieurs habitants du quartier «Larbi Ben M'hidi», situé au centre-ville de Hennaya, évoquent le problème des saletés engendrées par les déjections de goélands qui pullulent en grand nombre et se nichent sur des cyprès et autres essences d'arbres du jardin public de leur cité, jadis calme et serein. À la tombée de la nuit, ils se regroupent, en bande, sous de grands arbres feuillus, pour passer leurs nuits. Ils atterrissent par nuées dans ces arbres «dortoirs» jusqu'au petit matin, à la chaleur des lumières urbaines et à l'abri des prédateurs de la campagne. Mais plus que leur regroupement massif et leurs cris, ce sont bien leurs déjections qui mettent les habitants dans tous leurs états. «Ces oiseaux défigurent, salissent tout notre espace urbain et souillent depuis des mois les voitures, les trottoirs, les terrasses et parfois même les vêtements et les manteaux des piétons au hasard de leurs déjections. Nos enfants subissent presque tous les jours les fientes humides et sèches de ces oiseaux qui envahissent le jardin», se plaint Kamel, qui habite dans ce secteur. Et d'ajouter : «Les services concernés doivent intervenir pour régler ce problème ! Nous avons pourtant alerté le président de l'APC qui vient de saisir les services de la conservation des forêts pour l'autorisation d'élagage des arbres».Les résidents de la cité «Larbi Ben M'hidi, contraints de laver leur voiture et balayer chaque jour devant leur porte, ne sont pas les seuls à se lamenter. Les enseignants de l'école primaire «Hocine Boucharef» ainsi que les malades et personnels du centre de santé et des administrations locales voisines endurent eux aussi cette invasion massive de goélands dans cette zone urbaine très animée.
«Nous sommes inquiets pour les élèves car ce jardin qui attire à chaque fois ce type d'oiseaux est à deux pas de l'école», relève Abdou, un parent d'élève.
Selon un ornithologue, connaisseur de cette espèce volatile, «les responsables et les spécialistes concernés doivent se pencher sur ce phénomène d'installation des goélands dans les villes. Ils doivent étudier les corrélations entre les représentations sociales des oiseaux et les dynamiques écologiques de l'espèce, afin de proposer des pistes de solution pour une gestion intégrée et raisonnée de l'oiseau en milieu urbain car ces oiseaux marins posent également problème en ville».