Algérie

Tlemcen: Des monticules de déchets qui irritent les agriculteurs


Des agriculteurs n'en peuvent plus de supporter la présence de décharges à ciel ouvert, qui se multiplient depuis des années au bord de la route et dans leur exploitation agricole.En effet, des agriculteurs de la commune d'Aïn Youssef déplorent l'amoncellement des déchets de toutes sortes (cartons, sachets, sacs de ciments vides, seaux de peinture, gravats de construction, canettes, morceaux de métaux ferreux, déchets ménagers, etc.) au bord de la route qui relie Aïn Youssef à Hennaya. Ils demandent aux autorités locales et aux élus d'agir. «Nous sommes consternés, c'est un crime contre l'environnement ! Des emplacements de dépôts se multiplient chaque jour sur nos terres mais personne ne bouge pour faire cesser ces déversements sauvages qui pullulent au bord de la route !», se lamente un agriculteur de la ville d'Aïn Youssef, qui a décidé de se mobiliser contre ces dépôts affligeants qui menacent ses terres. Et d'ajouter : «les services de l'APC font de leur mieux pour intervenir et assurer à chaque fois le ramassage de ces ordures et déchets. Mais, le phénomène s'aggrave aujourd'hui avec les monticules qui regorgent sur les bords de cette route rurale ! Cette route du Sud de la commune d'Aïn Youssef est devenue une vraie poubelle jusqu'à l'embouchure de l'agglomération d'Abou Korra ! Nos champs de pêchers et d'oliviers sont constamment envahis de déchets et de sachets plastiques et à chaque fois nous passons le temps à ramasser des canettes, bouteilles, plastiques, pneus et déchets en tout genre qui sont entreposés à même la route et le sol de nos propriétés. Si ça continue comme ça serait vraiment un désastre écologique, car les décharges sauvages commencent à avoir des volumes spectaculaires !».
Selon un autre agriculteur de la région, «juste à la sortie Sud de la ville d'Aïn Youssef, à proximité de la station-service, un terrain en friche s'est transformé en décharge à ciel ouvert. À certains endroits, les monticules de déchets dépassent les deux mètres de haut. Tantôt regroupés dans des sacs, tantôt étalés à même le sol, des gravats de chantier en nombre sont aussi laissés à l'abandon».
Selon des citoyens de la ville d'Aïn Youssef, « la responsabilité quant à l'ampleur du phénomène est partagée, car des habitants, des transporteurs, des ferrailleurs et entreprises du BTP se partagent l'une des incivilités les plus visibles sur cette route. Ils déversent et jettent tranquillement, à tour de rôle, leurs déchets ménagers et professionnels sur le sol. Ça déborde de partout !». Ces actes délictueux seront-ils éradiqués ou punis, pour sauvegarder l'environnement '
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