Tlemcen : Des déchets encombrants

Le cadre de vie de la cité des 18 logements, dite des Enseignants, sise à Chetouane (chef-lieu de commune du Grand Tlemcen), ne cesse de se dégrader. A l'entrée, un spectacle hideux s'offre à la vue : le caisson (vide-ordures) renversé pour des raisons pratiques «déverse» sa charge au niveau du site. En outre, par incivisme, ce réceptacle est «recyclé» en dépotoir par les riverains (habitants des quartiers avoisinants) qui viennent nonchalamment jeter leurs sachets et autres déchets à l'intérieur de la cité au grand dam des résidents qui demeurent impuissants devant cette vague rampante de pollution.

A quand la verbalisation du «pollueur» ? Un sujet d'enquête intéressant sur le thème de l'environnement «in visu» et «in situ» pour les élèves de 3è et 4è du CEM mitoyen (possédant deux accès), qui passent chaque jour devant cette hideuse «plaie» qui gangrène l'environnement immédiat de la cité ainsi que celui du CEM mitoyen et la mosquée voisine (toute proche). Chaque matin, le vieux mais infatigable écologiste, Ba' Mohamed, balaie soigneusement la rue Dergal avant de s'attaquer avec sa brouette et sa pelle au dépotoir de la cité.

Des fois, il lui arrive de brûler les immondices, ce qui crée une atmosphère de décharge avec les fumées toxiques dégagées de l'incinérateur de fortune, s'attirant ainsi les foudres des voisins immédiats. Par ailleurs, il n'est pas rare de voir des récupérateurs venir s'alimenter avec leur charrette en déchets plastiques et métalliques. Comme quoi le malheur des uns fait le «bonheur» des autres.

Par ailleurs, en hiver, c'est la gadoue, selon les résidents qui réclament de l'OPGI le ravalement des façades à l'instar des autres cités «exposées» de la localité et la remise en service de la minuterie défectueuse ainsi que l'affectation d'une femme de ménage et d'un agent de nettoiement.