Tlemcen: Crime de la CCLS : la défense interjette une deuxième cassation devant la cour suprême

Après un pourvoi en cassation introduit par la défense des accusés devant la cour suprême en 2016, le tribunal criminel de la cour de Tlemcen a condamné, mardi dernier, à la peine capitale les quatre auteurs de l'assassinat de B. Mabrouk (Chef d'unité de la coopérative des céréales et des légumes secs), à savoir les deux frères, D. Rachid (22 ans), D. Omar (26 ans) et leurs cousins, D. Cheikh (34 ans) et D. Abdelghani (33 ans), originaires de Ras El Ma (Sidi Bel-Abbes), accusés d'homicide volontaire.Deux autres personnes, en l'occurrence le père D. Tedj (55 ans) et son cousin D. Hamlili, se sont vus infliger 12 et 10 ans de prison ferme.
Les faits remontent au 24 juin 2015 (mois de ramadhan) et se sont déroulés à l'unité de la CCLS d'El Gor (40 kilomètres au sud de Tlemcen), quand les six mis en cause munis de barres de fer, d'une hache et de couteaux, rouèrent de coups, dans les premières heures de la matinée, la victime qui leur aurait refusé de déposer leurs récoltes céréalières à la CCLS, à une heure tardive de la journée du 23 juin 2015. Une dispute a eu lieu entre ce responsable et les agriculteurs de Ras El Ma qui ont voulu vider de force leurs remorques.
Leur forfait accompli le lendemain, les auteurs de ce crime ont pris la fuite vers une destination inconnue. L'enquête diligentée par le procureur de la République près le tribunal de Sebdou a permis d'arrêter les six agresseurs, accusés d'avoir frappé à mort et avec préméditation (circonstance aggravante) la victime. Selon le rapport du médecin légiste, la victime a reçu des coups au thorax et à la tête à l'aide d'une arme blanche. Il est à rappeler dans ce cadre que ce meurtre avait provoqué colère et indignation parmi tous les employés de la CCLS et les habitants d'El Gor, qui avaient observé un sit-in devant l'unité de la CCLS et exigé un procès équitable et la peine maximale contre l'auteur ou les auteurs de ce crime.
Si les faits ne souffrent d'aucune contestation, c'est autour du rapport d'autopsie du médecin légiste qui confirme que la victime a été tuée d'une arme blanche, que se situe le point d'achoppement entre l'accusation et la défense. L'on apprendra que la défense qui s'est basée sur le témoignage de nombreuses personnes qui se sont succédé à la barre et sur la culpabilité de D. Rachid, qui a reconnu avoir tué tout seul la victime avec un couteau, a interjeté une deuxième cassation devant la cour suprême, pour réduire les peines prononcées par les jurés du tribunal criminel de Tlemcen contre les autres accusés. Affaire à suivre…