Algérie

Tlemcen: Covid : comment faire face à la quatrième vague '



Comment les services de santé comptent-ils s'organiser pour affronter la quatrième vague de coronavirus ' Cette question lancinante fait l'objet de plusieurs réunions à la direction de la santé et de la population (DSP) de la wilaya de Tlemcen. En effet, les cadres de la DSP et des établissements publics hospitaliers (EPH) ainsi que les responsables du centre hospitalo-universitaire (CHU) font le point de situation et planchent sur de nouvelles mesures en vue de préparer une meilleure prise en charge (que la précédente) des patients qui peuvent être atteints de Covid-19. « A l'heure actuelle nous sommes encore au plan d'action A en sa phase 1. Des réunions sont en cours au niveau du siège de la DSP, un travail est en cours, des décisions seront prises évidement si c'est nécessaire, pour répondre à la demande accrue durant de telles situations d'urgence de Covid-19 », a indiqué Mazouni Nasreddine, directeur général du CHU « Tidjini Damerdji » de Tlemcen, alors que des lits ont été réservés au niveau des EPH de la wilaya et ce CHU. Selon la même source, près de 145 lits sont disponibles au niveau des services de référence concernés par la prise en charge du coronavirus au CHU, au sein des services de maladies infectieuses (qui dispose d'une unité de réanimation Covid-19), médecine interne, pneumologie, phtisiologie ainsi que le bloc 470 « Pr Hadjadj Aouel Mourad ». Outre les capacités d'oxygène médical disponibles aujourd'hui dans ce centre, le CHU dispose aussi de 40 extracteurs d'oxygène d'une contenance de 10 litres chacun (cet équipement a été acquis auprès de la wilaya).Par ailleurs, les responsables de la santé de la wilaya de Tlemcen accordent une attention particulière aux équipements de protection individuelle et d'instruments médicaux essentiels, qui doivent être renforcés, afin d'assurer la sécurité des personnels médicaux et paramédicaux et des agents administratifs, particulièrement le personnel de première ligne, et des malades. « Des situations d'urgence comme la pandémie de Covid 19 peuvent se produire à tout moment, et ce, pratiquement sans avertissement. Dans de telles situations, il pourrait être nécessaire d'accéder rapidement aux moyens essentiels de protection individuelle et d'instruments médicaux, pour aider à protéger la santé et la sécurité des personnels et des malades atteints de coronavirus », a précisé le DG du CHU. Les médicaments et dispositifs médicaux et matériels qui sont essentiels au traitement des patients atteints du Covid-19, constituent en outre une préoccupation de la part de ces responsables qui veulent éviter les erreurs de rupture qui se sont produites lors des précédentes vagues de Covid-19. Il faut rappeler dans ce cadre que la prise en charge des patients atteints de formes graves de Covid-19 a engendré une demande exponentielle de produits de réanimation (Curares, sédatifs, antibiotiques…).
D'énormes difficultés d'approvisionnement de produits critiques ont fortement gêné les spécialistes et médecins en première ligne dans la riposte face à la pandémie, pour soigner les malades.
Il faut noter que les patients non Covid ont reçu un coup dur lors de cette crise sanitaire sans précédent. Aujourd'hui, certains services du CHU ont repris leur activité, comme l'a indiqué le professeur Abi Ayad Chakib, chef de service de chirurgie A. « Nous avons remarqué que des maladies cancéreuses avaient évolué chez certains patients, ce qui posera à l'avenir un véritable problème de prise en charge. Même les pathologies bénignes sont devenues difficiles lors de l'acte chirurgical, telles que les vésicules biliaires qui se transforment en de véritables cholécystites. Les interventions chirurgicales ont repris, en particulier la chirurgie de cancérologie dont nous avons senti le besoin chez les personnes démunies qui étaient perdues faute de moyens financiers.
Le service de chirurgie générale A et de transplantation rénale a repris ses activités chirurgicales depuis le 1er septembre 2021 après avoir été dédié à la 3ème vague de Covid-19. Tout récemment, trois couples ont été greffés avec succès et nous espérons poursuivre la cadence avec 3 couples par mois ».
Et d'ajouter : «à l'issue de cette 3ème vague de Covid-19, nous pensons qu'il est temps de réfléchir comment externaliser la prise en charge des malades atteints de coronavirus du CHU, pour permettre de soigner les malades dont les rendez-vous s'éloignent de plus en plus et afin d'assurer la formation des résidents qui sont beaucoup plus confrontés au risque de contamination à la Covid qu'à la formation dans leur spécialité ».


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