Algérie

TLEMCEN : COMMERCE INFORMEL, CANICULE ET COUPURES D'ELECTRICITE



En ce mois sacré de jeûne, on consomme beaucoup. Les ménages tlemcenciens tiennent particulièrement à bien garnir leurs tables du ‘f'tour'. «Les yeux mangent avant le ventre», comme dit l'adage algérien. Les tables doivent être garnies, «même si trop souvent, toute cette nourriture est jetée», fait remarquer un jeûneur, grand habitué de la place «Emir Abdelkader».
Comme à l'accoutumée, les chômeurs et vendeurs occasionnels profitent de cette occasion en s'adonnant à des petits commerces occasionnels. Durant ce mois saint, ils proposent des marchandises de toutes sortes qui répondent aux besoins de la société comme, les dattes, les gâteaux, les fromages, la pastèque, le melon, la tomate, les viandes rouge et blanche, le poisson, le pain, le lait fermenté, le beurre, les fruits de mer, les féculents, les bananes, les pommes, les pêches, les raisins, les 'ufs de ferme, les confiseries de toutes sortes, les pâtisseries et certains jus et boissons gazeuses sans se soucier des règles d'hygiène. Des vendeurs partant et des marchandises, des prix élevés et des prix incroyablement bas, une anarchie totale caractérise les rues et les grandes places de nos villes et villages. Ces vendeurs illégaux envahissent les espaces publics, les trottoirs pour atteindre même les entrées des immeubles. En l'absence des conditions d'hygiène, la marchandise exposée constitue un véritable danger : produits «périmés», risques d'intoxication.
A Tlemcen où cohabitent tradition et modernité, par le biais de la ville moderne et la médina, les principales rues commerçantes de l'ancienne Médina sont carrément assiégées à chaque ramadhan, alors que certaines sont squattées, toute l'année, par les marchands ambulants. Ce phénomène a pris de l'ampleur en ce mois sacré de ramadhan, au point que le moindre espace est squatté par ces vendeurs à la sauvette, rendant toute circulation piétonnière très difficile. En fait, l'occupation illégale du sol par ces marchands se fait, dans certaines rues, à longueur d'année. Ces marchands ambulants ne laissent aucun passage et créent une grande anarchie à telle enseigne que les piétons et les automobilistes se disputent la voie publique. Quoi qu'il en soit, cette situation d'anarchie a favorisé la prolifération de toutes sortes d'agressions et vols dont sont victimes les passants, sans compter les difficultés de circuler et la gêne causée aux commerçants qui travaillent dans la légalité. Plusieurs de ces commerçants, qui se disent conscients des difficultés actuelles comme le chômage, estiment, cependant, qu'il y a une limite à ne pas dépasser quand il s'agit de la sécurité des biens et des personnes et de la libre circulation sur la voie publique. Malgré les descentes opérées, de temps en temps, par la brigade de la répression, pour s'enquérir de la situation et réprimer cette activité illégale, le contrôle sur ce commerce parallèle demeure difficile. «Nous demandons aux autorités locales de trouver une solution à cet encombrement de l'espace urbain», indiquent des habitants du centre-ville, estimant qu'il est grand temps pour les services concernés, de prendre les mesures nécessaires. Partout, des marchands ambulants sont installés derrière des étals de fortune. Mais les gens achètent sans en avoir véritablement besoin. Nous avons même vu des bouchers égorger leurs moutons sur le trottoir, devant leurs boutiques, dans les marchés à bestiaux hebdomadaires, sans se soucier des éventuels contrôles sanitaires et des P.V. Les boucheries clandestines existent dans la plupart des quartiers ruraux. Cela n'est un secret pour personne et les consommateurs achètent avec une frénésie intrigante. Notons dans ce contexte que beaucoup de jeûneurs se rendent dans les localités rurales de Gouassir et Sidi Bounoir (comme de Remchi), pour acheter de la viande qu'ils trouvent plus fraîche et plus délicieuse que celle proposée en ville. Sur les hauteurs de la ville de Tlemcen, tout s'arrache à El-Mefrouch : «el matlouh», «trid», lait fermenté (leben), beurre, 'ufs de ferme, olives, l'huile d'olive. Par ailleurs, depuis quelques jours et ce, jusqu'à des heures tardives de la nuit, l'animation dans les différents quartiers de la ville est des plus festives, en ce mois de jeûne. Côté Médina, les rituels précédents le mois de ramadhan ne peuvent passer inaperçus, tellement les odeurs et parfums de la «zlabia» fusent de partout. A chaque coin de rue, à chaque coin de «derb», des plateaux de ce fameux gâteau interpellent les passants, à tel point que même les diabétiques et autres personnes soumises aux régimes diététiques, ne peuvent s'empêcher de faire une petite exception. A Dar Bentata, sur la route de Ghazaouet, le petit souk de fruits et légumes, improvisé de part et d'autre de la route, connaît un surprenant regain d'intérêt durant ce mois sacré. Il ne désemplit pas sauf à l'heure du ‘f'tour'. A noter que, la canicule persiste sur la wilaya de Tlemcen et notamment sur une grande partie de la région sud, Sebdou, Béni Snous, El-Aricha, Sidi Djilali, Bouihi et El Gor où une chaleur exceptionnelle prévaut, en cette période estivale, avec des pics de plus de 40° C.
CELA FAIT MAINTENANT PRES D'UN MOIS QU'IL FAIT CHAUD ET DEUX SEMAINES QU'IL FAIT TROP CHAUD. DES MASSES D'AIR CHAUDES ET SECHES AFFECTENT QUOTIDIENNEMENT CES REGIONS SITUEES SUR LES HAUTS PLATEAUX. IL FAUT LE DIRE, CETTE PERIODE DE RAMADHAN A ETE UNE RUDE EPREUVE POUR LES CITOYENS QUI HABITENT CES REGIONS CHAUDES. LA SITUATION EST ETOUFFANTE ET LES JOURNEES N'EN FINISSENT PAS : IL FAUT TENIR QUINZE HEURES SANS MANGER NI BOIRE. SIGNALONS QUE DANS CE CONTEXTE, RADIO TLEMCEN DIFFUSE QUOTIDIENNEMENT DES RECOMMANDATIONS AUX CITOYENS POUR «PRENDRE LES PRECAUTIONS NECESSAIRES» ET SE PROTEGER CONTRE LA CHALEUR. EN PLUS DE LA CANICULE QUI CARACTERISE LE CLIMAT DE LA WILAYA DE TLEMCEN, EN CETTE PERIODE ESTIVALE, LES HABITANTS DE LA WILAYA DE TLEMCEN SE TROUVENT CONTRAINTS DE SUBIR, AU QUOTIDIEN, LES DESAGREMENTS LIES AUX RECURRENTES PANNES D'ELECTRICITE. ALORS QUE LE THERMOMETRE CONTINUE D'AFFICHER DES TEMPERATURES CANICULAIRES, ATTEIGNANT, EN MILIEU DE JOURNEE, DES PICS DE 40°C, LES COUPURES D'ELECTRICITE, DANS CERTAINES LOCALITES ET COMMUNES DE LA WILAYA, ONT DURE PLUSIEURS HEURES SINON UNE GRANDE PARTIE DE LA JOURNEE, ET FAIT MONTER LA PRESSION CHEZ DE NOMBREUX HABITANTS DE VILLES ET REGIONS TOUCHEES PAR LE PHENOMENE. LES COMMERCES LES PLUS TOUCHES PAR CES COUPURES SONT LES BOUCHERIES, LES BOULANGERIES ET LES PATISSERIES, CERTAINES EPICERIES ET LAITERIES ET AUTRES VENDEURS DE GLACES, AINSI QUE CHEZ LES PROPRIETAIRES DES CYBERCAFES.


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