Pierre angulaire de tous les travaux à venir et de toutes les recherches. L’université Abou Bekr Belkaid s’ouvre durant trois jours sur une première rencontre internationale sur «les méthodologies de recherche en linguistique, littérature, sciences humaines et sciences sociales». Tous ces domaines de réflexion accéderont à des objets d’atelier où des expérimentations, aussi modestes soient-elles, permettront d’expliciter la recherche. C’est en collaboration avec l’université Paul Valéry de Montpellier que les activités ont débuté hier au niveau de la Bibliothèque centrale. En fait, selon un organisateur du colloque, la recherche a, de par son essence, ouvert un dialogue entre la culture française et la culture arabe qui ont pratiquement les mêmes préoccupations: construire une pensée de recherche méthodologique originelle. Mais avons-nous une méthodologie ? Ce colloque est en train d’établir des relations déjà convenues entre les deux universités. Déjà et depuis quelques années, les sociologues algériens se relayent de manière incessante au chevet de la sociologie dite en crise. De cette situation naît un important besoin de recherches fondamentales et appliquées.
 Il s’agit, dans le cadre de recherches humaines et sociales, de construire un discours qu’on peut appeler scientifique.
 Il n’existe pas de techniques absolument neutres et aucun unanimisme n’est possible. Dans les sciences exactes, il y a un ensemble d’expérimentations qui permettent d’objectiver les thèses, les théories que l’on formule et l’expérience impose à tout le monde, avec les résultats qu’elle permet d’obtenir, la validité de la théorie.
 «En sciences humaines et sociales, il n’y a pas cette possibilité et nous avons, par contre, une double difficulté: la subjectivité qui est éliminée par l’objectivation scientifique expérimentale ne peut être éliminée. Aussi, on ne peut étudier cette subjectivité qui, à travers la subjectivité propre de l’analyse elle-même, est la manière d’accéder à nos interrogations sur le sujet humain ou sur la société humaine. Il faut, pour y arriver, avoir des procédures, des mesures, des enquêtes qui répondent à un certain nombre de critères, des principes de recherches, des recueils de données. L’objet du colloque est de réfléchir sur chacune des disciplines concernées, sur les méthodes appropriées, sur les collectes de données et sur la façon de construire une modélisation que l’on puisse tenir pour satisfaisante. Mais c’est avec de jeunes doctorats, actuellement en cours de formation, qu’elle sera relancée. Nous avons choisi d’aller à un rythme sûr et de poser les fondements en termes de formation. C’est ce que nous sommes en train de faire et sur cette base nous allons élaborer la recherche», nous résumera M. Paul Siblot de l’université Paul Valéry, ces trois journées de rencontre internationale sur les méthodologies de recherche.Il est à signaler que Paul Siblot est venu avec deux propositions de recherches, l’une en économie et l’autre en sciences cognitives. A propos de la finalité du colloque, Paul Siblot dira qu’il faut attendre les réalités du terrain car ce ne sont pas des choses qui se discutent sur le papier.
Posté Le : 15/12/2005
Posté par : hichem
Ecrit par : Belbachir Djelloul
Source : www.quotidien-oran.com