'Tlemcen, capitale de la culture islamique'

Ibn Khaldoun, documentaire produit par le ministère de la Culture dans le cadre de la manifestation ?Tlemcen, capitale de la culture islamique? et réalisé par Chergui Kherroubi a été présenté en avant-première jeudi à la maison de la culture de Tlemcen.Pendant une heure, le film dépeint la vie et l'?uvre de l'auteur de la Al Muquadima (Les prolégomènes) de son vrai nom Abouy Zayed Abderrahmane, philosophe, historien et homme politique, né le 27 mai 1332 à Tunis et mort en exil au Caire le 17 mars 1406 à l'âge de 74 ans, considéré à juste titre ?comme étant à l'avant-garde de la sociologie qu'il a disséquée tout au long de son parcours et le précurseur à l'échelle méditerranéenne de la pensée rationaliste appliquée à la vie des hommes?. Les prises de vue du documentaire de celui qui a innové par son volumineux ouvrage Histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de l'Afrique septentrionale se sont déroulées à Biskra, Alger et Béjaïa, avec la contribution de plusieurs chercheurs en histoire et sa préparation a duré environ un an et demi.
Le documentariste Kherroubi, auteur de Africa is back, a déclaré lors du débat qu'ayant beaucoup lu à propos de ce personnage hors du commun et profondément impressionné par son ?uvre multidimensionnelle, il a estimé nécessaire apporter sa modeste contribution à mettre en valeur la prestance de l'auteur de Histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de l'Afrique septentrionale afin de le faire connaître au grand public. ?Je n'ai pas voulu faire ?uvre d'académicien ou de scientifique. D'ailleurs, je n'en ai pas la compétence, seulement apporter quelque chose à l'édifice sur cet homme en avance sur son temps par sa liberté de pensée et qui a beaucoup apporté à l'humanité?, a-t-il notamment déclaré.
Un autre cinéaste maghrébin, le Tunisien Lahbib Meslimani, a lui aussi réalisé un film sur Ibn Khaldoun, et ce, à l'occasion du 600e anniversaire de sa mort.
Le film en question tourné en Tunisie dans la banlieue de Sidi Boussaïd, et en partie en Algérie, a bénéficié d'une subvention de 116 000 dollars accordée par le ministère tunisien de la Culture et de la Protection du patrimoine.
B. A