Algérie

«TLEMCEN, CAPITALE DE LA CULTURE ISLAMIQUE» Réhabilitation de la vieille ville Agadir




Plusieurs opérations de réhabilitation, lancées à travers les différents sites historiques de la vieille ville, Agadir (Tlemcen), ont redonné vie à cette dernière lui permettant ainsi d´être fin prête pour la grande manifestation internationale «Tlemcen, capitale de la culture islamique prévue en 2011». Les opérations menées depuis quelques mois, à Agadir, qui fut le premier noyau de ce qui va devenir la ville de Tlemcen, concernent les sites qui étaient soit dissimulés au milieu des habitations, soit en voie de disparition, a indiqué le conservateur du patrimoine archéologique de la wilaya de Tlemcen. C´est ainsi que les travaux engagés dans le rempart du front est qui longe l´oued Metchkana sur une distance de plus de 200 m ont permis, dans une première phase, de débarrasser le site des arbres et de la végétation, en prévision des travaux de consolidation qui vont permettre de préserver ce vestige datant des périodes Idrisside et Almoravide (VIIIe et Xe siècle). «Il semblerait que ce rempart a été construit sur le tracé même des remparts romains puisque des pierres taillées de l´époque romaine ont été retrouvées près de ce site», a souligné le même responsable en ajoutant que cet espace, enfoui au milieu d´habitations et impénétrable à partir de l´extérieur, figure parmi les parcours culturels programmés pour la grande manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique» et vient ainsi de bénéficier d´un accès. Le front nord du rempart, quasiment en ruines a été, quant à lui, carrément repris et réhabilité, a-t-il ajouté. Par ailleurs, le site de Bordj Ghemiss, situé au nord d´Agadir et haut de quelque 25 m, également en état de dégradation et dont des blocs entiers se sont effondrés, a été étayé. La mosquée d´Agadir, édifiée du temps d´Idriss El Akbar au VIIIe siècle et considérée comme étant l´une des premières mosquées du pays, fera bientôt l´objet d´opérations de fouilles après l´expropriation des terrains et habitations mitoyennes, a-t-on encore annoncé. Une première opération de fouilles avait permis de dégager depuis 1973, l´oratoire de la mosquée tandis que l´autre partie de l´édifice reste enfouie sous la route principale qui mène actuellement vers le quartier d´Agadir. Les futures fouilles devront déterminer les limites de cette vieille mosquée et situer la position du minaret créé à l´époque zianide par Yaghmoracen Ibn Ziane, a-t-on expliqué. Autre espace à réhabiliter, Hammam El Ghoula, site historique mitoyen à la vieille mosquée et datant presque de la même période, bénéficie également de travaux de mise en valeur et de réhabilitation. Une salle voutée, une moitié de salle et un puits situé à coté du Fornaq (chambre à combustion), constituent ce qui reste de ce hammam. Toutes ces opérations de restauration, de réhabilitation, de consolidation et en voie d´achèvement, «vont certainement redonner une vie» à ces lieux riches en histoire, qui permettront au visiteur de prendre connaissance de toutes ces civilisations qui se sont succédé à Agadir, ancienne appellation de la ville de Tlemcen. Un parcours culturel et touristique est programmé ainsi pour les visiteurs lors de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011». Ce circuit comprend le Bordj (nord-ouest), Sidi Yacoub en longeant le rempart de l´extérieur pour arriver à Sidi Daoudi (Bordj Ghemiss), le passage qu´offre la voute située à Bab Errouah (Kassarine), puis le chemin de retour en direction de la vieille mosquée par Bab El Aqba.


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