Tlemcen, capitale de la culture islamique : Large zoom sur l'art tunisien

Photo : Mahdi I. Programmée dans le cadre de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011», la semaine culturelle tunisienne qui se tient du 22 au 27 mai en cours, a été lancée dimanche au Palais de la Culture «El Imama» de la ville de Tlemcen. C'est en présence de M. Lahbib M'Barek, ambassadeur de Tunisie en Algérie que le coup d'envoi d'une série d'activités été donné. La première de cette manifestation a porté sur une exposition d’art plastique qui a suscité l’intérêt des invités et des visiteurs qui ont pris part à cet évènement. Des tableaux orignaux contemporains, du style semi abstrait, ont été exposés pour mettre en valeur le savoir-faire des peintres tunisiens. Ce sont les peintures de Adel Megdiche qui ont le plus fasciné les présents. Ses tableaux, des portraits de femmes dégageant une beauté sur ces visages tristes réalisés avec des couleurs ternes. L’artiste a joué sur un dégradé de couleurs variant entre le bleu et le marron exprimant ainsi une mélancolie profonde. Ces toiles se sont associées aux tableaux de l’artiste Sonia Dridj tranchant par là aux premiers, grâce au mélange de couleurs à la fois vives et profondes. Ces œuvres originales retraçent la vie quotidienne des Tunisiens : des vendeurs, la Médina, les Souks, autant de scènes qui caractérisent la Tunisie. Elles ont été réalisées sur une dimension de 50x50 cm, les couleurs dominantes des tableaux sont le bleu ciel, le vert et le jaune. Peints en 2007, ces tableaux sont des œuvres d’arts figuratives déployées en relief sur du tissu dont la technique peinture à l’huile a enchantée plus d’un. Ce qui fascine dans cette exposition, c’est la découverte d’une multitude de techniques, du pastel à l’acrylique. L’exhibition compte au total 20 tableaux, elle a rayonné par la variété des thèmes. L’art de la belle écriture a également été à l’honneur, grâce à la calligraphie Koufi qui a occupé une place de choix dans cette exposition. Cet art, qui a caractérisé la ville de Kairouan depuis la fin du premier siècle de l’Hégire jusqu’à son évolution en style koufi fleuri, a été présenté par l’archéologue tunisienne Radja El Oudi. Cette écriture, principalement anoblie par son empreinte décorative dont les caractères se distinguent par une ligne horizontale très marquée, est sortie de l’oubli grâce à la découverte d'un corpus de Coran à la Grande mosquée de Kairouan, en Tunisie. En marge de cette manifestation culturelle, la délégation tunisienne a marqué sa semaine par une exposition de livres. Ce sont 376 titres publiés entre 2008 et 2011 qui ont enjolivé la salle d’exposition. Cette panoplie d’ouvrages concerne la religion, la culture, la vie sociale, le sport ainsi que l’art. Pour clore cette journée inaugurale de la semaine culturelle tunisienne, un récital de Madih dini de la troupe Firkat Assalam de Bani Khiar est composée de huit musiciens, la troupe s’est produite sous les applaudissements du public qui a fortement apprécié les interprétations religieuses. Un hommage à la ville des Zianides, a été rendu par Djamel Saliài, poète tunisien, qui a salué les habitants de cette ville et son histoire par un message de paix, le poète a décrit la ville de Tlemcen comme étant le jardin d’Eden, le lieu où les âmes empreintes de sérénité et de convivialité se rencontrent pour protéger la cité. Par ses richesses, ses mosquées et ses palais, ses coutumes et sa culture, Tlemcen restera, selon le poète, l’un des berceaux de la culture musulmane.