Le milieu culturel de Tlemcen notamment artistique est en deuil. L'une des grandes figures du mouvement associatif culturel vient de disparaître. Il s'agit de la présidente de l'association « El Asssala », Amaria Boudia, décédée mercredi des suites d'une longue maladie. La nouvelle de sa mort est tombée comme un couperet sur les membres actifs de son association et ses collègues de la citadelle d'El Méchouar et de culture de la wilaya. Le directeur de la culture, Amine Boudefla, indique que la défunte était une femme déterminée et très attachée pour la sauvegarde du patrimoine matériel et immatériel culturel et pour la créativité des arts et de l'artisanat. C'était l'une des grandes figures du mouvement associatif culturel les plus actives de la wilaya, appartenait à cette génération qui ne craint pas de soutenir cette transformation permanente du patrimoine culturel matériel et immatériel pour qu'il continue à faire sens pour les artistes qui le pratiquent aujourd'hui, dans une perspective de transmission et de durabilité. « La regrettée Amaria était une grande artisane et un modèle pour la sauvegarde du patrimoine matériel et immatériel culturel.D'ailleurs, son association El Assala a été courageusement créée en 1995, pendant une période de diverses tensions sociopolitiques où l'Algérie traversait une décennie noire. Malgré la situation grave des années de terrorisme et l'horreur qui planquait au coin des rues et emportait parents, amis et confrères de culture, Amaria et des membres de son association, entre autres, Smain Nehari Talet, Khadidja Megnafi et Abderrahmane Habouche, se battaient pour développer des activités artistiques et touristiques dans l'enceinte du Méchouar et à travers de nombreuses wilayas du pays. Elle ne se lassait pas de transmettre et de transférer ses connaissances, ses savoir-faire sur le patrimoine aux générations futures. Elle a participé à de nombreux évènements culturels et semaines culturelles à Tlemcen et ailleurs. Son association a beaucoup accompagné le secteur de la culture de Tlemcen pour l'inscription de la chedda à l'Unesco et le classement de l'habit traditionnel tlemcénien. Je me rappelle, la dernière activité de la défunte a été consacrée à l'anniversaire de la construction de l'ancienne Mosquée d'Agadir », indique M. Boudefla. Et d'ajouter : « la défunte avait un v?u, celui d'un jumelage avec la ville espagnole Cadiz. Nous ferons tout notre possible pour concrétiser cette aspiration très chère à Amaria, pour faire connaître l'immense patrimoine matériel et immatériel algérien ».
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Posté Le : 10/01/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Khaled Boumediene
Source : www.lequotidien-oran.com