Algérie

Tlemcen - Accidents de travail : les explications de la CNAS



Au total 4.417 assurés auprès de la Caisse nationale des assurés sociaux des travailleurs salariés (CNAS) sont bénéficiaires de rentes d'accident du travail ou de maladie professionnelle correspondant à différentes séquelles ayant entraîné une incapacité de travail, a-t-on appris auprès de la direction de l'agence CNAS de Tlemcen lors de la journée portes ouvertes.Ces indemnités sont versées par la CNAS lors d'accidents survenus à l'occasion du travail, pendant les accidents de trajet, ou en cas de maladies professionnelles faisant l'objet d'une nomenclature listée, a précisé la directrice de l'agence CNAS de Tlemcen, Dr. Sonia Lamouri. Rappelant que l'accident du travail doit être déclaré dans les 24 heures à l'employeur, et dans les 48 heures à la CNAS, la même source a fait savoir que pour une incapacité temporaire, l'indemnité journalière est servie à partir du 1er jour qui suit le jour de l'accident et est égale à 100 % du salaire de poste journalier. Le droit aux prestations en nature et en espèces est ouvert sans condition de période de travail préalable. Les soins sont dispensés aussi longtemps que nécessaire. Pour l'incapacité permanente, Docteur Sonia Lamouri a ajouté qu'une rente mensuelle est versée lorsque le taux d'incapacité est égal ou supérieur à 10 %. En cas de décès consécutif à un accident du travail ou d'une maladie professionnelle, peuvent prétendre à une rente de survivant servie par la CNAS, le conjoint marié légalement, les enfants à charge (âgés de moins de 18 ans, 21 ans en cas de poursuite d'études, 25 ans en cas d'apprentissage, quel que soit leur âge en cas d'infirmité ou de maladie chronique et dans l'impossibilité permanente d'exercer une activité rémunérée), ainsi que les ascendants à charge. Cette rente est calculée sur la base du salaire soumis à cotisation perçu par la victime au cours des 12 mois qui ont précédé le décès. Il faut noter qu'en parallèle des portes ouvertes organisées mardi dernier par l'agence CNAS de Tlemcen, s'est tenu un cycle de communications dédié à la protection de la santé physique et mentale et la sécurité des travailleurs. En introduction au thème de la CPHS (Commission Paritaire d'Hygiène et Sécurité), les représentants de l'inspection du travail (IT) de Tlemcen énumèrent les textes législatifs et réglementaires régissant la CPHS notamment l'article 23 et suivants de la loi 88-07 du 26 janvier 1988 relative à l'hygiène et sécurité et médecine du travail (loi 88-07) ainsi que ceux du décret exécutif 05-09 du 8 janvier 2005 relatif aux commissions paritaires et aux préposés d'hygiène et à la sécurité (décret 05-09).
Dr. Abderrahmane Meziane s'est focalisé sur l'intérêt et le rôle et responsabilités de la commission paritaire d'hygiène et sécurité. Il a indiqué que l'état d'incapacité permanente, totale ou partielle due à un accident de travail ou une maladie professionnelle donnent lieu à l'attribution d'une rente par la caisse de sécurité. Dr. Linda Bouhacina du service de médecine du travail du CHU de Tlemcen a axé son intervention sur le rôle du médecin du travail. « Le médecin du travail a un rôle exclusivement préventif, afin d'éviter toute dégradation de la santé des salariés, du fait de leur travail. Il surveille l'état de santé des travailleurs en fonction de leur âge, des risques concernant leur sécurité, leur santé et la pénibilité au travail », a-t-elle expliqué. Par ailleurs, l'ex-responsable du service de prévention des AT/MP de l'agence CNAS de Tlemcen, a présenté le thème de la méthodologie d'évaluation des risques professionnels dont l'objectif est d'inscrire l'évaluation des risques dans la démarche de prévention des risques professionnels. L'évaluation des risques-prévention est une démarche structurée qui peut suivre les étapes de la préparation de la démarche, l'évaluation des risques et leur identification et classement, l'élaboration du programme d'actions, la mise en ?uvre des actions de prévention et la réévaluation des risques. « La démarche de prévention doit être collective. Elle doit associer les salariés qui sont souvent ceux qui connaissent le mieux les situations dangereuses. L'analyse doit porter sur le travail réel du salarié par observation du poste de travail. Les actions de prévention résultant de cette évaluation doivent être décidées et formalisées », a-t-il précisé, avant de livrer quelques éléments de réflexion sur MAEVA, une méthode d'analyse et d'évaluation des risques professionnels des entreprises du BTPH. Cet outil logiciel d'évaluation des risques professionnels s'appuie sur une base de données référence de la profession BTPH. Il s'agit d'identifier et de classer les dangers. A partir des éléments d'entrée que sont le métier ou l'activité, l'utilisateur sélectionne les phases de travail. Il s'agit aussi d'estimer et d'évaluer les risques, c'est-à-dire à identifier, pour chaque risque, la fréquence d'exposition.
A noter qu'à la fin de cette journée, des attestations de participation ont été remises aux conférenciers par la directrice de l'agence CNAS de Tlemcen, Dr. Sonia Lamouri et le sous-directeur de la direction générale de prévention des AT/MP de la CNAS, Liès Dahmouni.


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