Dans sa
communication intitu-lée «Performance de la politique de l'éducation primaire
pour tous (E.P.T.) en Algérie: étude exploratrice à travers la relation
Pauvreté-Education dans la wilaya de Tlemcen», présentée les 11-12 octobre 2009
lors d'un colloque scientifique ayant pour thème «Regards croisés sur les
objectifs du millénaire pour le développement: pauvreté, éducation, santé,
ressources naturelles» à l'université Abou Bekr Belkaïd, le professeur A.
Belhabib (management) a indiqué que la relation entre pauvreté et éducation
devient bijective, dans la mesure où l'état de pauvreté d'un ménage ou d'une
nation explique son niveau d'éducation et vice-versa. Le niveau d'éducation
influe significativement sur la situation de pauvreté d'un ménage ou d'une
nation donnée.
Le directeur du
Laboratoire Mecas a donné un aperçu des résultats de l'enquête de terrain dans
la wilaya de Tlemcen (mars 2008) traitant de cette relation bijective, qui
touche 250 ménages pauvres, dont 131 se trouvent dans des zones urbaines et 119
dans des zones rurales. «Nous avons choisi d'utiliser plusieurs autres critères
pour étudier cette relation bijective. D'abord le critère monétaire, puis le
critère du niveau d'éducation des parents, puis le niveau de scolarisation des
enfants, le niveau d'emploi, etc.». a-t-il notamment souligné.
L'enquête menée
par les membres du laboratoire donne les résultats suivants : 66,40% des chefs
de ménage (hommes+femmes) n'occupent aucun emploi, 42% vivent avec un revenu
inférieur au SNMG (12.000 dinars), 35,60% n'ont aucun niveau d'instruction,
40,8% sont obligés d'abandonner l'école à cause de la pauvreté et 19,2%
s'estiment être très pauvres. Quant au volet Education, sur les 250 ménages, il
a été enregistré 199 ménages avec des enfants scolarisés et 51 avec des enfants
non scolarisés. Parmi le premier groupe (199 ménages), il a été recensé 519
élèves scolarisés, dont 123 au primaire. Sur l'échantillon de 250 ménages, les
résultats montrent que 62,8%, soit 157 ménages, totalisant 473 enfants, ont
abandonné l'école, notamment pour cause de pauvreté pour 78% d'entre eux (122
ménages).
Le professeur A.
Belhabib a souligné également qu'»une première partie du papier est consacrée à
une revue de la littérature concernant la relation Pauvreté-Education, tout en
mettant en exergue l'importance de l'E.P.T. et les politiques de lutte contre
la pauvreté. Une deuxième partie traite du cas algérien à travers la
formalisation mathématique de la relation Pauvreté-Education basée sur les
données de l'enquête». Il faut rappeler dans ce cadre que le deuxième objectif
des O.M.D., assigné par la communauté internationale lors du sommet du
millénaire de 2000, vise à assurer une éducation primaire pour tous (E.P.T.),
c'est-à-dire scolariser sans distinction de genre tous les enfants en âge
d'aller à l'école primaire.
Mais la pauvreté
constitue une entrave majeure pour la réalisation de cet objectif, de sorte que
les institutions financières internationales et d'autres institutions des
Nations Unies focalisent leurs recherches sur le lien entre l'atténuation de la
pauvreté et la généralisation de l'E.P.T.
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Posté Le : 19/10/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Khaled Boumediène
Source : www.lequotidien-oran.com