Trois cent deux détenus, dont cent treize
ayant suivi un enseignement et une formation ou ayant subi avec succès, durant
leur incarcération, les examens des cycles moyen, secondaire et universitaire
et les différents modules de la formation professionnelle, ont été graciés par
les autorités judiciaires de la wilaya de Tlemcen, et ce dans le cadre des
mesures de grâce collective prises par le président de la République, Abdelaziz
Bouteflika, à l'occasion de la célébration du 47e anniversaire de
l'Indépendance nationale.
Selon le juge chargé de l'application des peines de la cour de
Tlemcen, M. Aliouche Farouk, ces mesures, qui s'inscrivent dans le cadre des
valeurs de clémence et de pardon, «visent à susciter l'émulation dans le milieu
pénitentiaire et l'encouragement des personnes détenues à s'amender par le
savoir et la connaissance en vue d'une réinsertion sociale réussie».
Notre source précise que les détenus concernés par l'ordonnance
portant mise en oeuvre de la Charte pour la paix et la réconciliation
nationale, ainsi que les détenus condamnés pour avoir commis ou tenté de
commettre certains faits énumérés limitativement, notamment les faits de
terrorisme et de subversion, sont exclus du bénéfice des mesures de grâce
décidées par les deux décrets présidentiels. Notons que pour l'année en cours,
7 détenus ont décroché le baccalauréat et 50 ont eu le BEM, alors que 106
détenus ont réussi à l'enseignement moyen et 31 autres à l'enseignement
secondaire.
Par
ailleurs, dans le cadre du programme de la réinsertion des détenus, 35 détenus
mineurs bénéficient, du 12 au 28 juillet, de vacances et de loisirs à Honaïne.
Cette initiative est parrainée par l'association des Scouts musulmans algériens
(SMA) et elle consacre le souci des autorités judiciaires de reconstruire la
personne détenue pour qu'elle devienne un élément positif dans la société.
Selon M. Aliouche Farouk, les SMA ont été choisis notamment en raison de leur
expérience et de leur emprise sur les mineurs et les jeunes. «Cela fait six ans
que les SMA s'associent à la direction générale des établissements
pénitentiaires.
«On
remarque en fait que le choix de la société civile permet la non-stigmatisation
des détenus et qu'au terme de ce programme, le détenu trouve enfin un relais
efficace pour l'entourer et l'aider dans la phase la plus importante du
processus de réinsertion qu'est le retour vers la société», a notamment
expliqué à notre journal le juge chargé de l'application des peines.
A
noter aussi que le groupe des détenus mineurs (âgés de moins de 17 ans)
visitera les sites historiques archéologiques relatifs à la civilisation
arabo-musulmane et la médina de Honaïne.
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Posté Le : 16/07/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Khaled Boumediène
Source : www.lequotidien-oran.com