Un grand défi vient d'être relevé par les éléments de l'Armée nationale populaire (ANP).En effet, les engins de la mort ne séviront plus, le long la bande frontalière de la wilaya de Tlemcen où près de 7.580 mines antipersonnel, datant de l'époque coloniale (depuis 1957, date d'implantation de la ligne ‘Morice' par l'armée coloniale française), ont été détruites, lors de plusieurs opérations de nettoyage, de grande envergure, menées, ces derniers mois, à travers les communes de Bab El-Assa, Marsat Ben M'hidi et M'sirda El-Fouaga. Ces opérations d'assainissement de terrains, aux contraintes insurmontables ont permis le déminage de près de 239,8 ha de terres, qui sont devenues, désormais, exploitables et prêtes à accueillir des projets de développement socio-économiques, dans ces communes frontalières. En réussissant à éliminer les mines antipersonnel et à débarrasser ces régions frontalières des restes explosifs de guerre, l'ANP a réussi, il faut le dire, un grand pari, à savoir : celui de respecter les principes humanitaires contenus dans les dispositions de la convention sur l'interdiction de l'emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction, adoptée le 18 septembre 1997 et ratifiée le 1er mars 2007 par 153 Etats, pour venir à bout des souffrances et des pertes en vies humaines, causées par les mines antipersonnel. Dans ce cadre, une forte délégation, composée des autorités civiles et militaires de la wilaya de Tlemcen, des représentants du ministère de la Défense et de la 2ème Région militaire, des ambassadeurs du Mexique et d'Egypte, en Algérie, du représentant du Centre international de déminage humanitaire, à Genève (CIDHG), M. Faiz Paktian, et des représentants de l'Organisation arabe de lutte contre les mines, de 21 pays arabes, ainsi, que plusieurs experts et spécialistes nationaux et étrangers de déminage, s'est rendue, ce vendredi matin, sur site, dans la localité de ‘Oued Nachaf', dans la commune de Marsat Ben M'hidi, pour s'enquérir, de près, des efforts consentis par les éléments de l'armée nationale populaire, qui utilisent des moyens de détection sophistiqués.Des explications sur les techniques de déminage, de ces terrains, ont été données, sur place, par le représentant du ministère de la Défense nationale, le colonel Hassan Ghourabi et ce, en présence de nombreux moudjahidine et fils de chahid, de la région, qui constituait durant la guerre de libération, une véritable base arrière de l'Armée de Libération nationale. Une mine antipersonnel puissante a été détruite, à titre symbolique, par M. Faiz Paktian.Par ailleurs, la sortie sur terrain de la forte délégation, a été suivie par une cérémonie de remise des terres déminées, au musée de la wilaya V historique, à Lalla Setti. Ainsi, des procès-verbaux ont été signés par les autorités civiles et militaires. A noter, l'Armée nationale avait remis, une 1re fois, en 2013, près de 251,74 ha de terres nettoyées aux autorités civiles de Maghnia, Béni Boussaid, Sidi Medjahed et Souani. Quelque 46.162 mines avaient été extraites des bandes frontalières de ces localités.
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Posté Le : 26/10/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Khaled Boumediene
Source : www.lequotidien-oran.com