Algérie

Tlemcen



Tlemcen
L'étau se resserre contre les trafiquants de carburants (Gasoil, Essence et Sirghaz) dans la wilaya frontalière de Tlemcen. Après le rationnement de moitié du quota de carburant destiné aux stations-service (La mise en place de ce rationnement a incité, rappelons-le, les hallabas à se diriger vers les wilayas limitrophes, Sidi Bel-Abbés, Aïn-Témouchent et même Oran), le plafonnement à 500 dinars pour les véhicules légers et à 2.000 dinars pour les poids lourds et le creusement des tranchées sur 70 km le long du tracé frontalier de la wilaya pour lutter contre la contrebande sur la bande frontalière (Marsat Ben M'hidi-El Aricha) en 2013, la société de distribution des produits pétroliers sur le marché algérien (Naftal) est sur le point de mettre en place un nouveau système pour contrôler l'approvisionnement de carburants à la pompe. Selon un responsable de cette filiale de Sonatrach, toutes les pompes seront munies d'un enregistreur numérique de toutes les immatriculations des véhicules qui doivent être approvisionnés. Ce logiciel permet, selon notre interlocuteur, de mentionner l'heure de chaque approvisionnement, d'enregistrer la quantité servie, et de dresser un relevé détaillé de tous les approvisionnements, récapitulant les dates et heures de transaction, le lieu d'approvisionnement, le type et la quantité de produit livré pour chaque véhicule. Ainsi, un autre coup dur attend donc les barons de la contrebande du carburant qui tirent profit à longueur d'année et les « hellabas » qui se faisaient remarquer sur toutes les routes avec leurs allers et retours incessants vers les stations de services afin de faire le plein et d'aller le revendre aux trafiquants du pays voisin, le Maroc. Utilisant de subterfuges et de moyens divers, ces individus sont devenus à la longue, un véritable danger pour les usagers de la route. Ils sont souvent à l'origine de nombreux accidents dramatiques, à cause de leurs excès de vitesse. Il faut dire, que ces dernières mesures prises par l'Etat algérien à l'ouest de la wilaya, ont beaucoup dissuadé les contrebandiers et notamment les trafiquants de carburant qui observent pour la plupart une trêve relative. Elles ont été très bien accueillies par les populations de toutes les régions frontalières avec le Maroc, car, du coup, elles atténuent l'activité de la contrebande d'une manière générale. D'ailleurs, ces dernières semaines, les gros trafiquants des deux côtés des frontières, qui ne désarment pas, cherchent à trouver d'autres moyens pour faire parvenir au Maroc les quantités de gasoil et essence, en tentant de contourner le dispositif de contrôle et de surveillance mis en place par les services de sécurité, par le recours aux équidés qu'ils laissent traverser seuls la ligne frontalière avec la complicité des gardes-frontières marocains. Ainsi, il ne reste plus que les ânes pour ramener l'indispensable carburant dont les prix flambent à Oujda, à 16 kilomètres en amont sur le territoire marocain.




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