Tizi Ouzou Un marché hebdomadaire pour la femme rurale

Publié le 11.09.2024 dans le Quotidien l’Expression
Des dames proposent à la vente des œufs bio très demandés.
Tout le monde peut y accéder pour connaître les prix ou encore acheter quelque chose. Le marché se tient tous les samedis dans la commune de Boudjima. Les femmes exerçant des activités artisanales, manuelles ou agricoles peuvent proposer à la vente leurs divers produits. Le marché a lieu à quelques encablures du chef-lieu de cette commune située sur la route reliant le chef-lieu de wilaya au littoral, via la daïra d’Ouaguenoun. C’est une commune pauvre en ressources mais qui offre ainsi une opportunité en or aux familles exerçant des activités agricoles et artisanales pour vivre du fruit de leur travail.
En effet, dans les villages de la commune de Boudjima, il existe une activité agricole dynamique. Exercée par des femmes et des hommes amoureux de la terre, cette activité souffre, toutefois, de l’absence d’opportunités de vente des produits. À l’exception du bouche-à-oreille entre les familles et les villages, les occasions de vendre sont quasiment inexistantes, d’autant plus que seule une minorité est au fait des salons et des foires qui se tiennent sporadiquement dans la wilaya de Tizi Ouzou. Une situation qui fait donc que ces familles, même si elles produisent des quantités à même d’être vendues, ne peuvent pas vivre de leurs activités. En effet, de nombreuses familles exercent des élevages de poules pondeuses de diverses espèces, locales et étrangères. Ces familles, généralement des femmes, peuvent alors proposer à la vente ces espèces ou encore les œufs bio, très demandés. D’autres familles se spécialisent aussi dans l’élevage de lapins de toutes espèces. Malgré les difficultés que présente cette filière, des quantités importantes de lapins peuvent être proposées à la vente. À l’évidence, les élevages sont diversifiés parce qu’il y en a qui élèvent des chèvres, des brebis, des dindes, voire même des cailles.
Les produits du terroir sont également représentés par les activités arboricoles. L’agriculture de montagne est d’une grande richesse. Des familles se spécialisent dans les lentilles, les pois chiches alors que d’autres sont plutôt portées sur l’arboriculture telles que les grenades, les pommes, les prunes entre autres produits bio. Le lait de chèvre constitue, par ailleurs, une source inouïe pour les activités fromagères qui sont en plein boom. D’ailleurs, ce sont ces petits élevages qui alimentent, en partie, les fromageries locales. Aussi, toute cette activité, très dynamique, donne à ce marché des produits du terroir toute son importance. Cette place marchande permet à de nombreuses familles de vivre de leurs activités agricoles. Le marché permet aussi à la femme rurale de s’affirmer. À vrai dire, le marché des produits du terroir de Boudjima ouvre grandes les portes pour à l’investissement pour celui qui sait développer et promouvoir sa spécialité. Ce marché mérite beaucoup d’attention de la part des autorités locales.
Kamel BOUDJADI