Algérie

Tizi-Ouzou Sursis pour un policier




Un policier vient d'être condamné à deux années de prison avec sursis par le tribunal criminel de Tizi-Ouzou, alors que trois autres ont été acquittés, dans le jugement de l'affaire de la mort du jeune Aït Saïd Tarik survenu le 07 août 1996 au niveau de la ville de Azazga. Ils étaient poursuivis pour homicide.  Les circonstances, selon l'arrêt du renvoi de la chambre d'accusation, remontent à cette fin de la journée précitée lorsque des policiers ont ouvert le feu sur le véhicule de la victime jugé suspect. La victime était de passage devant la prison d'Azazga pour déposer son ami qui y travaille, afin de récupérer ses affaires à l'intérieur de l'établissement pénitentiaire. Stationné en face de ladite prison en ce début de la soirée du 07 août 1996, le véhicule en question a été déclaré suspect par un officier qui donna l'alerte pour immobiliser le véhicule de la victime. Lors de la poursuite de ce véhicule, le conducteur a été touché par balle avant de succomber à ses blessures. Pour les fonctionnaires de la police, ils ont agi conformément aux mesures sécuritaires édictées dans ce genre de situation à l'époque, et n'avaient nullement l'intention de tuer leur cible, alors que pour le père A.H., son fils a été assassiné «délibérément» avant de s'interroger devant le tribunal sur les intentions des auteurs de la «bavure», tout en rappelant son combat de 11 ans pour parvenir à la tenue dudit procès.  La défense de la partie civile a axé sa plaidoirie sur le fait que «les fonctionnaires de police n'aient pas respecté les règles d'usage pour immobiliser le véhicule suspect», tout en soutenant que «l'ami de la victime avait bien rassuré l'un de policiers que le conducteur du véhicule suspect était avec lui», comme a tenu à le déclarer celui-ci convoqué par le tribunal comme témoin. Quant aux avocats de la défense des accusés, ils ont battu en brèche le chef d'accusation retenu contre leurs clients avant de demander sa requalification et de distinguer la responsabilité de chacun des mis en cause, sans manquer de souligner le contexte sécuritaire de l'époque et les conditions dans lesquelles les policiers travaillaient.  Enfin, il est à noter que le représentant du ministère public a demandé des peines de 10 ans pour deux des accusés et 03 et 05 ans pour les deux autres.


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